Opportunités de financement climatique suite à la COP29
Après deux semaines de négociations, d’expositions et d’événements, les délégués des gouvernements du monde entier ont atteint un consensus majeur à la COP29. Ils ont convenu d’un nouvel objectif de financement climatique pour les pays en développement, de normes internationales pour les marchés du carbone et d’un programme de soutien pour les plans nationaux d’adaptation (NAPs) des pays les moins avancés. Ces trois victoires clés pour le climat offrent de grandes opportunités aux États du Golfe, en particulier l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar, pour jouer un rôle de premier plan dans l’investissement dans un avenir aligné sur les objectifs de 1,5 °C et résilient, objectif fondamental de l’Accord de Paris de 2015.
Financement climatique : un objectif crucial
Lors du Sommet sur le climat de Copenhague en 2009 (COP15), les pays développés se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars de financement climatique annuel pour les pays en développement d’ici 2020. Cet objectif n’a malheureusement jamais été atteint, avec un délai prolongé jusqu’en 2025 lors de la signature de l’Accord de Paris, signifiant un engagement à mettre à jour l’objectif pour accroître son ambition d’ici la fin de la décennie. Cela porte l’accent sur les négociations de 2024, qui ont abouti à une mise à jour de cet objectif à 300 milliards de dollars annuellement d’ici 2035.
Cet objectif est fortement contesté, les pays en développement souhaitant l’augmenter davantage en raison de besoins de financement bien supérieurs à ce montant. L’Institut de développement outre-mer a estimé que le besoin se situe plus près de 1,3 billion de dollars par an d’ici 2035, nouvel objectif cumulé. De plus, une grande partie de ce financement est actuellement accordée sous forme de dette plutôt que de subventions, ce qui s’ajoute aux obligations de dette existantes, ce qui est particulièrement difficile pour les petits pays en développement.
Soutien des pays développés nécessaire
Le nouvel accord exige des 24 pays développés, notamment en Europe, aux États-Unis, au Japon, en Australie et en Nouvelle-Zélande, de respecter cet objectif. Un objectif plus large de financement climatique de 1,3 billion de dollars a également été fixé d’ici 2035, et les contributions « volontaires » des pays en dehors des 24 originaux peuvent être incluses dans ce chiffre. Malgré les critiques adressées aux Etats dépendants des combustibles fossiles, dont les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et le Qatar, pour leur rôle et leur influence dans les pourparlers, l’opportunité subsiste pour eux de contribuer davantage, dans le cadre de cette nouvelle métrique de financement Sud-Sud.
Source : www.bourseandbazaar.com