Albert Edwards prédit un retournement du marché sans récession.

Strategist Who Called Dot-Com Bubble Warns of 1987-Style Pullback

Marchés Boursiers : Les Craintes de Récession S’éloignent Mais Doit-On S’inquiéter ?

Depuis l’été, les craintes de récession ont largement diminué, ce qui renforce la confiance des investisseurs dans un marché boursier en plein essor. Cependant, il est essentiel de rester vigilant, comme le souligne Albert Edwards, stratège chez Société Générale. Ce dernier met en garde contre un possible repli du marché sans que cela ne soit lié à une récession. En effet, la montée des rendements du Trésor et la réduction de la liquidité pourraient nuire aux actions dont les valorisations sont élevées.

Des Valorisations Élevées et une Liquidité en Baisse : Les Menaces pour le Marché Boursier

Albert Edwards met en lumière le fait que les valorisations actuelles du marché boursier sont très élevées. Différents indicateurs montrent à quel point le marché peut être cher, notamment la part des actions américaines dans l’indice MSCI monde, qui représente désormais les trois quarts de cet indice.

De plus, l’écart entre le ratio cours/bénéfice prévisionnel à 12 mois du S&P 500 et son ratio cours/bénéfice des 12 derniers mois peut laisser penser que l’optimisme actuel devance quelque peu la réalité. Par ailleurs, le ratio CAPE de Shiller montre que le marché est aussi coûteux qu’au sommet des bulles précédentes, particulièrement par rapport aux actions européennes.

Un autre point soulevé par Edwards est la baisse de la liquidité, notamment due à la réduction du bilan de la Fed. Selon l’indice mondial de liquidité de CrossBorder Capital, une diminution de la liquidité peut impacter des actifs spéculatifs tels que le bitcoin, dont le prix pourrait baisser.

Les Rendements des Obligations et les Conséquences sur le Marché Actions

La montée des rendements des obligations à 10 ans pourrait également contribuer à assécher la liquidité, poussant les investisseurs à se débarrasser de cet actif et à délaisser les actions. En effet, des rendements plus élevés attirent les capitaux loin des actions, considérées comme plus risquées. Edwards estime que ces rendements croissants finiront par peser sur le marché boursier, d’autant plus que les valorisations continuent de grimper.

Il est à noter que les marchés actions connaissent rarement des baisses importantes (-20% ou plus) en dehors des périodes de récession. Cependant, une brusque augmentation des rendements obligataires peut également affecter les actions dans un environnement à valorisation élevée, comme c’est le cas actuellement. Il est important de rester conscient de ces facteurs pour anticiper d’éventuels retournements de marché.

Malgré un historique de prévisions peu fiable ces derniers temps, Albert Edwards met en avant des arguments logiques qui méritent d’être pris en considération. Alors que les marchés et les cycles d’expansion ne durent pas éternellement, il est essentiel de suivre de près l’évolution des valorisations et de la liquidité pour anticiper les éventuels risques.

Source : www.businessinsider.com

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