La montée en puissance des algorithmes sur le marché des changes
Les algorithmes gèrent désormais plus de 75% des transactions sur les marchés au comptant des changes, et ces chiffres augmentent alors que les bureaux de trading déploient de plus en plus de logiciels pour leurs clients.
Un récent article de Bloomberg met en lumière Viper, Iguana et Chameleon – trois algorithmes chez BNP Paribas qui exécutent un nombre croissant d’ordres. Plutôt que de s’appuyer sur l’expérience humaine, les clients se tournent de plus en plus vers les algorithmes pour convertir les devises.
L’augmentation du trading algorithmique dans les grandes institutions financières
Le rapport souligne qu’à la Citi, le volume de trading algorithmique avec les banques régionales a augmenté de 200% en glissement annuel en janvier. Les fonds spéculatifs utilisent également ces produits, avec Deutsche Bank rapportant une hausse de 40% des volumes sur ces produits au T4.
Ces chiffres mettent la pression sur les marges des bureaux de changes (et donc à terme sur les emplois), mais le rapport met également en lumière les dangers d’une trop grande dépendance aux algorithmes. Ces derniers sont désactivés en cas d’événements macroéconomiques majeurs ou de tarissement de la liquidité.
Les risques liés à une trop grande dépendance aux algorithmes sur les marchés des changes
« Le problème avec les algorithmes, c’est que lorsqu’il y a un événement catalyseur, la liquidité disparaît en un instant », explique Joseph Pach, ancien responsable du trading des devises chez une filiale de la Bank of New York Mellon Corp. Il dirige désormais Corcovado Investment Advisors, basé à San Francisco. « Lorsque des institutions ont très peu d’appétit pour prendre des risques et que leurs algorithmes sont très sensibles à l’actualité, un événement inattendu peut entraîner ce genre de crash éclair. »
Cela fait des années qu’il y a peu d’opportunités réelles dans les nouvelles programmées sur le marché des changes – ou du moins des opportunités à court terme. Cependant, à mesure que les changes se dirigent de plus en plus vers les algorithmes, les zones mortes et les mouvements importants sur des marchés peu liquides offriront de grandes opportunités.
Source : www.forexlive.com