Révision tarifaire des services publics en Ghana : Impact économique et perspectives à venir

Balancing a recovering economy with rising utility costs

Augmentation des tarifs des services publics au Ghana : un équilibre délicat entre reprise économique et coûts croissants

Alors que le Ghana se dirige vers la reprise économique, une nouvelle augmentation des tarifs des services publics a été annoncée, entrant en vigueur le 1er octobre 2024. La Commission de régulation des services publics (Public Utilities Regulatory Commission – PURC) a augmenté les prix de l’électricité de 3,02% et les tarifs de l’eau de 1,86%, dans le cadre de son examen trimestriel habituel pour refléter les changements des principaux indicateurs économiques tels que le taux de change, l’inflation et les coûts énergétiques.

Le dilemme : reprise économique vs. coûts croissants

L’économie du Ghana, comme beaucoup d’autres à travers le monde, a lutté contre des vents contraires macroéconomiques ces dernières années. Après la pandémie de COVID-19 et d’autres chocs économiques mondiaux, le pays s’efforce de se redresser en stabilisant sa monnaie, en stimulant la croissance et en maîtrisant l’inflation. Cependant, ce parcours est semé d’embûches, notamment une monnaie affaiblie et des taux d’inflation élevés.

Entre le deuxième et le troisième trimestre de 2024, le Cedi ghanéen s’est déprécié de 4,96% par rapport au Dollar américain. Alors que le Ghana a déployé des efforts significatifs pour stabiliser le Cedi, de telles fluctuations monétaires affectent presque tous les secteurs de l’économie, en particulier l’énergie.

Comprendre les ajustements tarifaires

La révision tarifaire fait partie du processus d’examen trimestriel de la PURC, conçu pour maintenir les prix des services publics en adéquation avec les réalités économiques. Selon la déclaration de la PURC du 28 septembre 2024, les ajustements étaient nécessaires pour refléter les changements de plusieurs facteurs clés :

  1. Dépréciation du Cedi : Le Cedi ghanéen s’est déprécié de 4,96% par rapport au Dollar américain entre le T2 et le T3 de 2024, rendant les intrants énergétiques importés plus coûteux.
  2. Prix du gaz naturel : L’augmentation du coût du gaz naturel, un intrant essentiel pour la génération d’électricité au Ghana, a exercé une pression sur les coûts de production des services.
  3. Inflation : L’inflation annuelle au Ghana reste élevée, oscillant entre 42% et 50% en 2024, ce qui entraîne une augmentation des coûts opérationnels pour les services publics.

Ces indicateurs macroéconomiques qui font monter les coûts opérationnels ont contraint la PURC à répercuter une partie de ces dépenses sur les consommateurs. Néanmoins, le public s’inquiète du fait que même de légères augmentations des factures de services publics peuvent alourdir davantage les budgets des ménages, alors qu’ils doivent déjà composer avec la hausse des prix des denrées alimentaires, des transports et d’autres biens essentiels.

Source : energycentral.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut