Une baisse significative des dépenses pour l’éducation à l’étranger
Entre janvier et mars 2024, les Nigérians ont dépensé 38,17 millions de dollars pour l’éducation à l’étranger, selon les données du bulletin statistique du premier trimestre 2024 de la Banque centrale du Nigéria.
Ce montant a chuté de 83 % par rapport aux 218,87 millions de dollars enregistrés sur la même période de l’année dernière.
Cependant, sur une base trimestrielle, il y a eu une augmentation de 54 % par rapport aux 24,82 millions de dollars dépensés au T4 2023.
Impact de la baisse d’inscription d’étudiants internationaux sur le marché de l’éducation
Cette baisse annuelle des dépenses en devises étrangères pour l’éducation à l’étranger survient dans un contexte de chute de l’inscription d’étudiants internationaux dans les universités du Royaume-Uni en début d’année.
Une enquête menée par Universities UK auprès de 73 universités a révélé une baisse significative des inscriptions d’étudiants internationaux, notamment dans les programmes de troisième cycle. En janvier, on a enregistré une diminution de 44 % par rapport à l’année précédente, une réduction supérieure aux prévisions.
Cette forte baisse des étudiants internationaux, qui paient généralement des frais de scolarité plus élevés pour les cours de troisième cycle, pose un défi financier pour les universités.
Implications pour le secteur de l’éducation et la pression sur les devises étrangères
Les données d’Enroly, utilisées par environ 60 universités, indiquent également un déclin de l’intérêt des étudiants internationaux pour étudier au Royaume-Uni, avec une chute significative des paiements de dépôt par rapport à l’année précédente.
En février de cette année, le Gouverneur de la Banque centrale du Nigéria, Yemi Cardoso, a souligné que les dépenses pour l’éducation à l’étranger et le tourisme médical contribuent aux défis de change du Nigéria.
Cardoso a exposé devant la Chambre des représentants qu’un montant alarmant de 40 milliards de dollars a été dépensé pour l’éducation et la santé à l’étranger, ce qui contribue à la dévaluation du Naira.
Le gouverneur de la CBN a déploré la pression sur le marché des changes dans un contexte de rareté des devises étrangères, contribuant ainsi à la dépréciation de la monnaie locale.
Alors qu’il y avait une baisse annuelle des dépenses en devises étrangères pour les services éducatifs, on a observé une augmentation significative des dépenses liées à la santé et aux services sociaux.
Source : www.tv360nigeria.com