Quel secteur boursier pourrait être intéressant à court terme?
Le bruit de couloir dans notre bureau et sur CNBC est centré sur une question essentielle : Quel secteur est bon marché? Non seulement bon marché car les actions ont enregistré des performances nettement inférieures pendant plusieurs années, mais attrayant car ces actions ont le potentiel de surpasser le S&P 500 au cours des deux à trois prochaines années. Notre choix pour un groupe susceptible de monter dans le classement des secteurs est celui des biopharmaceutiques, en particulier les grandes sociétés pharmaceutiques et biotechnologiques, y compris Merck, Pfizer, Bristol Myers, Amgen et Biogen. Les deux plus grands noms du secteur, Eli Lilly et Novo Nordisk, sont exclus car ils ont connu une ascension fulgurante grâce à leurs médicaments contre l’obésité GLP-1, parmi les plus performants au monde. La franchise Novo contre l’obésité devrait générer des ventes de plus de 100 milliards de dollars en 2025 (estimations de JPMorgan), tandis que Lilly, plus récent sur le marché, affiche des ventes modestes atteignant seulement 20 milliards de dollars prévus en 2025 pour Mounjaro et Zepbound. Comme l’illustre le tableau ci-dessous, le reste du groupe est à la traîne. De nombreux investisseurs avertis, y compris plusieurs de nos collègues, ne peuvent pas se laisser convaincre par ces actions en raison de telles critiques évidentes que le manque de nouveaux produits, les expirations de brevets et les contrôles de prix.
Évaluation et fondamentaux
Alors, qu’est-ce qui attire? Maintenant que nous comprenons pourquoi les investisseurs n’aiment pas le groupe, regardons pourquoi il pourrait être attractif. Le tableau et le graphique ci-dessous illustrent certaines caractéristiques des actions de biopharmaceutiques. Pour commencer, ces sociétés sont très rentables. Les actions pharmaceutiques se sont toujours distinguées par leurs marges bénéficiaires élevées, et ce n’est pas différent maintenant. La marge EBITDA moyenne de 2024, qui prend en compte tous les gains avant intérêts, impôts et amortissement, est de 38%, contre une moyenne de 31% pour les entreprises du S&P. La marge bénéficiaire nette moyenne de ce sous-secteur est de 24% contre 17,2% pour l’indice, ce qui est parmi les plus élevés de l’économie. Ensuite, vient l’évaluation. Le multiple prix/bénéfice moyen du groupe, en utilisant les estimations de 2025, est de 12,7 fois contre 20,6 fois pour le S&P 500. Alors qu’un faible multiple peut être un indicateur trompeur, nous devons l’utiliser avec de nombreux autres éléments de données de marché. Nous avons également examiné d’autres ratios d’évaluation, tels que la valeur d’entreprise totale, qui est la capitalisation boursière plus la dette nette divisée par l’EBITDA, et ces chiffres, dans le tableau ci-dessous, sont également attractifs.
L’impact de l’IA
Cela nous amène aux deux lettres que nous aimons associer à la victoire aujourd’hui: A et I. L’IA peut-elle être le catalyseur nécessaire pour une industrie dont les outils de recherche bien évolués ne sont plus suffisants? Il faut dix ans et des milliards pour mettre un composé sur le marché, l’exception étant les vaccins contre la Covid-19, qui ont été développés à la vitesse de l’éclair, avec un financement fédéral énorme. Étonnamment, 90% des médicaments entrant en première phase d’essai sur l’homme échouent, comme il y a trente ans. La technologie utilisant l’IA pourrait ne pas être prête, en particulier en ce qui concerne la biologie complexe du corps humain. Cependant, compte tenu de la puissance potentielle de l’exploration de données et des modèles d’apprentissage automatique, cela n’est pas une tâche impossible. En fait, Pfizer a utilisé avec succès une analyse de l’IA dans son processus de développement du vaccin contre la Covid. Le succès de l’industrie des biopharmaceutiques est limité par le temps, le coût et la qualité des données exploitables, que l’IA peut aider à résoudre.
Source : www.cnbc.com