Prédire les tendances des marchés boursiers : Fondamental vs. Technique
Dans le monde financier, les investisseurs et les analystes de Wall Street déploient deux méthodes principales pour prédire les tendances des prix des actions, des obligations et des matières premières, les modèles « fondamentaux » et « techniques ». L’approche fondamentale repose sur des facteurs commerciaux sous-jacents qui traditionnellement font croître ou décroître les valeurs sur les bourses publiques. Pour les actions, ces bases incluent des projections de croissance des ventes basées sur des prévisions quant à savoir si une entreprise comme Nike, Apple ou McDonalds gagnent ou perdent des clients par rapport à leurs concurrents, et en estimant où leurs « marchés adressables totaux » (TAMs) iront au cours des cinq ou dix prochaines années. D’autres mesures fondamentales largement utilisées incluent la mesure du « fossé » ou de l’avantage concurrentiel durable dont une entreprise bénéficie en raison de ses marques puissantes (pensons à LVMH) ou de son infrastructure irremplaçable (les chemins de fer de marchandises américains) qui devraient garantir des marges élevées à l’avenir, et quelle part du flux de trésorerie des opérations une entreprise peut allouer à de nouveaux projets rentables, par rapport aux dépenses d’investissement « d’entretien » nécessaires pour maintenir ses installations et usines existantes en parfait état de fonctionnement.
En comparaison, le côté technique ne se penche pas sur ces informations financières essentielles qui devraient, et finissent par, influencer les prix, mais sur les modèles passés de ces prix qui se répètent dans le temps, et qui peuvent fournir une feuille de route de là où ils se dirigent. Les techniciens étudient régulièrement des graphiques montrant les mouvements de prix sur de nombreuses années pour identifier les « niveaux de résistance » ou les formations « en tête et épaules » qui indiquent des moments d’achat ou de vente. Par exemple, une entreprise peut publier une série de très bons résultats, offrir un ratio cours/bénéfice bas par rapport à ses pairs, bénéficier de vents favorables d’un secteur florissant, et pourtant son action est bloquée—elle paraît donc bon marché sur le plan fondamental. Mais les graphiques pourraient alerter un technicien que lorsque cette action stagne, ses actions souffrent généralement d’une baisse, les jours ou les semaines suivants. Les perspectives prometteuses de l’entreprise et sa valorisation attrayante incitent le contingent fondamental à acheter; l’action passée effrayante pousse le public technique à vendre ou à se positionner à découvert. En somme, il s’agit d’un scénario d’investissement où les fondamentaux et les aspects techniques se contredisent.
Implications des élections présidentielles sur l’analyse fondamentale et technique
Dans les élections présidentielles, l’analyse fondamentale et technique sont également les deux principales méthodes d’évaluation. Les fondamentaux englobent le type de campagne, de radicale à centriste, menée par les candidats, les circonstances économiques au moment de l’élection, les informations sur les jeux politiques concurrents, et la façon dont les candidats impressionnent les électeurs en termes de charisme et de crédibilité. Les aspects techniques se divisent en deux catégories : les sondages et les marchés de prédictions ou de paris politiques. Dans le domaine financier, les deux mesures, bien qu’habituellement en harmonie, sont souvent en désaccord. Mais dans les élections présidentielles, les deux sont presque toujours alignés—pour une raison simple. Au fil des décennies, le candidat qui domine sur les fondamentaux mène presque invariablement de façon significative dans les sondages et domine les cotes de paris. Les fondamentaux influent historiquement sur les aspects techniques, et les stratégies et profils des candidats exercent une forte pression gravitationnelle sur les sondages et les prix des paris.
À suivre…
Source : finance.yahoo.com