Marchés boursiers : réaction suite à un rapport d’emploi décevant
Les marchés boursiers ont enregistré une forte baisse le vendredi en réaction à un rapport d’emploi du mois de juillet bien en deçà des attentes, suscitant des craintes d’une possible récession économique. L’indice du marché global a chuté de 1,84% pour clôturer à 5 346,56 points. Le Nasdaq Composite a perdu 2,43%, clôturant à 16 776,16 points, soit une baisse de plus de 10% par rapport à son récent plus haut historique. Le Dow Jones Industrial Average a chuté de 610,71 points, soit 1,51%, pour terminer à 39 737,26 points. À son plus bas de la séance, l’indice des 30 actions était en baisse de 989 points.
Ralentissement de la croissance de l’emploi aux États-Unis
Les actions ont plongé suite au ralentissement de la croissance de l’emploi en juillet aux États-Unis, un chiffre bien en deçà des attentes, tandis que le taux de chômage a atteint son plus haut niveau depuis octobre 2021. Les créations d’emplois non-agricoles ont augmenté de seulement 114 000 le mois dernier, selon le rapport du Département du Travail, marquant un ralentissement par rapport aux 179 000 emplois ajoutés en juin et en dessous des 185 000 attendus par les économistes. Le taux de chômage est passé à 4,3%, atteignant ainsi son plus haut niveau.
Impact sur les marchés financiers
La peur d’une récession a poussé les investisseurs à se tourner vers les obligations en masse, faisant chuter le rendement des bons du Trésor à 10 ans à son plus bas niveau depuis décembre. Certains noms de mégacap ont enregistré des pertes substantielles au cours de la journée, à l’instar d’Amazon qui a dévissé de 8,8% après avoir manqué les prévisions de revenus. Intel a chuté de 26% suite à des prévisions faibles et des licenciements. Nvidia a également perdu 1,8%, après une baisse de 6% la veille.
Le marché en correction
Le Nasdaq est le premier des trois principaux indices à entrer en territoire de correction, en baisse de plus de 10% par rapport à son record. Le S&P 500 et le Dow Jones affichent quant à eux des baisses de 5,7% et 3,9% par rapport à leurs plus hauts historiques, respectivement. Cette semaine a été marquée par une volatilité constante, avec le S&P 500 en hausse de plus de 1% au cours des trois dernières séances de trading. Après les chiffres de l’emploi décevants de vendredi, de nombreux investisseurs pensent désormais que la Fed aurait dû agir dès mercredi lorsqu’elle a donné un fort indice d’une prochaine réduction des taux lors de sa prochaine réunion en septembre.
Source : www.cnbc.com