Évolution des marchés boursiers en 2024
Les dernières semaines ont été marquées par une série d’annonces de sociétés se retirant de la Bourse. Le Financier CVC a proposé un rachat de la Compugroup de Koblenz, affectant ainsi se retrouvant sur le carnet de cotation. De même, About You devrait être racheté par Zalando. En outre, des entreprises telles que la Deutsche Familienversicherung se retirent de la cote, jugeant la Bourse moins attrayante en tant que source de financement et décevante en termes de performance.
Environ douze entreprises pourraient disparaître de la cote des entreprises cotées en Allemagne cette année. Avec environ 440 entreprises encore cotées en Bourse en Allemagne, ce nombre est inférieur à celui du S&P-500 américain et bien loin du Russell 2000, qui regroupe les plus petites entreprises du Russell 3000. Dans les années 1950 et 1960, les entrepreneurs allemands étaient plus enclins à se financer en Bourse. Un indice Allemagne 500 aurait alors été bien garni.
Les critères d’attrait pour les investisseurs
Deux éléments clés entrent en jeu : la réticence des entrepreneurs et des entreprises vis-à-vis de la Bourse, et l’aversion des investisseurs pour les nouvelles cotations en Bourse. Selon EY, 360 investisseurs estiment qu’un nouveau venu en Bourse doit offrir un potentiel de gain de 15 % à court terme pour justifier le risque. Le management et le conseil d’administration sont également des critères essentiels. Ils doivent être convaincants. Le modèle commercial doit également présenter une histoire d’équité convaincante pour susciter l’intérêt des investisseurs. Ensuite, vient le timing en fonction du climat boursier actuel. Enfin, les documents relatifs à l’introduction en Bourse doivent être professionnels pour démontrer la maturité de l’entreprise vis-à-vis des défis boursiers.
Les tendances sur les marchés financiers en 2024
En 2024, trois transactions majeures ont eu lieu en Allemagne. Le fournisseur de l’industrie de la défense Renk à Augsbourg a ouvert le bal en janvier avec une levée de fonds de 500 millions d’euros. Un engouement initial pour une société du secteur de la défense a fait grimper l’action de 15 à 36 euros. Depuis mars, le cours a chuté pour se situer à 19 euros. Pour la chaîne de parfumeries Douglas, l’introduction en Bourse n’a pas été aussi fructueuse, le cours n’ayant jamais atteint le prix d’émission de 26 euros. Springer Nature, le groupe d’édition scientifique, a levé 600 millions d’euros et maintient actuellement un cours de 26 euros, un bon résultat qui nécessite cependant un suivi continu.
Dans un marché boursier de plus en plus concentré sur la taille des entreprises cotées, les nouveaux venus dans la cote boursière doivent se démarquer pour attirer l’attention des investisseurs. Les fortes tendances vers les ETF compliquent encore la situation, les investisseurs préférant souvent investir dans des entreprises déjà inscrites dans des indices plutôt que dans de nouveaux acteurs. Malgré ces défis, le nombre de sociétés s’introduisant en Bourse devrait continuer à fluctuer, mais l’optimisme reste mitigé quant à leurs performances sur les marchés financiers.
Source : www.faz.net