Le marché boursier est en pleine euphorie suite à la remarque explosive du président de la Fed.
Une situation de marché en pleine évolution
Lors de son récent témoignage au Congrès, le président de la Fed, Jerome Powell, a admis que le marché du travail, un moteur de l’inflation auquel la Fed accorde une attention particulière, n’était plus une préoccupation majeure.
« Le marché du travail semble être parfaitement équilibré », a déclaré Jerome Powell lors d’une audience au Congrès mardi dernier, ajoutant que le marché de l’emploi n’était plus « une source de pressions inflationnistes généralisées pour l’économie ».
C’est un changement majeur par rapport aux trois dernières années, pendant lesquelles Powell avait utilisé le marché de l’emploi tendu comme raison de maintenir des taux plus élevés plus longtemps.
Les indices boursiers à des niveaux records
Maintenant que le plus grand souci de la Fed a été résolu, le S&P 500, le Nasdaq et le Dow s’envolent vers des sommets historiques, ce qui indique une baisse imminente des taux.
Le CME FedWatch, un outil qui évalue les probabilités de baisse de taux basées sur les marchés à terme, indique une chance de 93,3% que les taux d’intérêt restent au même niveau lors de la réunion de juillet.
Cependant, la probabilité d’une baisse des taux grimpe à presque une certitude, 95%, pour la prochaine réunion du FOMC en septembre.
Les économistes s’accordent à dire que la Fed se prépare pour une baisse des taux. « Il semble qu’ils soient ouverts à l’idée d’assouplir la politique monétaire, mais cela doit être étayé par les données », a déclaré James Knightley, chef économiste international chez ING.
Des menaces et des incertitudes
Cependant, le stratège de marché de Shard Capital, Bill Blain, a un avis différent.
Il estime que le marché boursier est confronté à une « menace standard triple: la surévaluation due à l’euphorie, la méconnaissance de la réalité économique et les facteurs politiques ».
Alors que les marchés semblent « invincibles » pour l’instant, Blain pense que la réversion à la moyenne est imminente, avec des déclencheurs potentiels pouvant être un ou une combinaison de trois forces.
Le premier est ce que Blain appelle une « psychose comportementale », qui a propulsé les prix des actions américaines à des extrêmes par rapport à d’autres marchés.
Le deuxième point d’inquiétude est l’incertitude autour de l’élection présidentielle américaine.
Enfin, le stratège met en garde contre ce qu’il appelle la « Nouvelle Normalité », en référence à des taux d’intérêt se stabilisant à 5%.
Source : www.forbes.com