Cryptomonnaies et financement du terrorisme
Les groupes terroristes ont de plus en plus recours aux actifs virtuels pour financer leurs opérations. La sollicitation de cryptomonnaies via les réseaux sociaux est devenue une pratique de plus en plus courante chez des groupes terroristes tels que le Hamas, le Hezbollah, le Jihad islamique palestinien (PIJ) et l’État islamique du Khorasan (ISK) pour contourner les mesures de détection et de lutte contre le financement du terrorisme (CFT).
Le défi des cryptomonnaies pour le financement du terrorisme
Alors que divers organes de lutte contre le financement du terrorisme, tels que le Trésor américain, le Bureau national israélien de lutte contre le financement du terrorisme et le Groupe d’action financière (GAFI), ont tenté de saisir des portefeuilles de cryptomonnaies appartenant à des organisations terroristes et de lutter contre les adresses de cryptomonnaies connues pour financer des organisations terroristes, le blocage des dons aux groupes terroristes et le financement des attaques par des groupes terroristes dans des monnaies virtuelles décentralisées et cryptées demeurent un défi.
Les avantages des cryptomonnaies pour les groupes terroristes
La nature virtuelle des cryptomonnaies et leur chiffrement en font une alternative intéressante pour les groupes terroristes et leurs sympathisants. Alors que les cryptomonnaies sont significativement plus traçables que les transferts en espèces, elles peuvent être une alternative plus rapide que l’argent liquide et offrir beaucoup plus de confidentialité que les virements bancaires.
Les cryptomonnaies s’appuient sur la technologie blockchain, un type de registre distribué qui enregistre les transactions sur de multiples ordinateurs de sorte que l’enregistrement ne puisse être modifié de manière rétroactive sans modifier tous les blocs suivants.
La région de l’Afrique de l’Ouest et de l’Asie centrale au centre des activités liées aux cryptomonnaies pour l’État islamique
Au niveau régional, l’Afrique de l’Ouest et l’Asie centrale semblent être au centre des activités liées aux cryptomonnaies par l’État islamique et ses affiliés. Ainsi, la région de l’Afrique de l’Ouest est devenue un point focal pour les transferts de cryptomonnaies, probablement en lien avec le fait que le Nigéria est le plus grand utilisateur de cryptomonnaie après l’Inde. En Asie centrale, l’ISK est également très actif dans la collecte de fonds en cryptomonnaie.
Source : thesoufancenter.org