Requête de remise en liberté rejetée pour le présumé fraudeur de 10 milliards de Rwf
Un homme accusé de fraude présumée de 10 milliards de Rwf sur des Rwandais, Davis Manzi, a comparu en justice pour contester une détention de 30 jours prononcée à son encontre par le tribunal de Gasabo.
Le businessman de 38 ans, arrêté pour la première fois le 30 juillet, est accusé d’avoir convaincu des personnes d’investir dans sa société en ligne Billion Traders FX mais de ne pas leur avoir reversé les dividendes promis.
Les accusations et le déroulement de l’affaire
Les données du Bureau d’Enquêtes du Rwanda ont révélé que plus de 500 personnes ont investi jusqu’à 10 millions de dollars dans la société. Manzi a comparu pour la première fois le 26 août, où les procureurs ont exposé les chefs d’accusation, dont le blanchiment d’argent, la fraude et le commerce illicite de devises étrangères, à son encontre.
Le lancement des opérations de Billion Traders FX date de 2020. Les procureurs soutiennent que, à ce moment-là, Manzi ne possédait qu’une licence du Rwanda Development Board (RDB) qui lui permettait uniquement de s’engager dans des activités de change régulières, pas dans le trading forex en ligne. Ils affirment donc qu’il a mené des opérations illégales de trading forex en ligne. De plus, ils soulignent que ses promesses de profits très élevés et irréalistes ont été mises en avant pour attirer les clients.
Il a été placé en détention le 28 août et est en détention depuis.
La défense et les arguments
Manzi et son avocat ont fait valoir devant le tribunal de Gasabo leur insatisfaction face à la décision de détention provisoire prise par le tribunal de première instance, car selon eux, des facteurs clés n’ont pas été pris en compte.
Le détenu a affirmé que le certificat du RDB qu’il a obtenu au début de ses activités n’était pas limité à l’échange de devises, mais lui permettait d’entreprendre davantage d’activités liées au forex, bien que le pays ne disposait pas encore d’une législation régissant ce type de trading en ligne.
Il a également fait savoir que sa détention complique la situation pour les clients, car il est dans l’incapacité de les rembourser, puisque leur argent est détenu par une entreprise australienne avec laquelle il était associé.
- La cour rendra sa décision le 28 octobre.
Source : allafrica.com