Des lignes directrices réglementaires pour la Bourse éthiopienne
Les autorités des marchés de capitaux éthiopiens (ECMA) ont publié leurs premières directives réglementaires pour la Bourse éthiopienne des valeurs (ESX) dans le but d’attirer la confiance des investisseurs sur ce nouveau marché, dont le lancement est imminent. Le gouvernement éthiopien travaille depuis quatre ans pour mettre en place une bourse de valeurs dans le cadre d’un programme plus large de réformes économiques et de libéralisation, qui a également impliqué la mise en place du premier flottement libre du birr éthiopien (ETB) et l’ouverture à la concurrence de secteurs stratégiques tels que la banque et les télécommunications.
L’ouverture de la bourse verra également plusieurs grandes entreprises publiques être cotées, telles qu’Ethio Telecom, la Corporation de l’Assurance éthiopienne et l’Entreprise des Services de Transport et de Logistique éthiopienne (ESLSE). Le gouvernement espère qu’en mettant fin à la domination de longue date des entités nationalisées dans l’économie, il pourra renforcer la compétitivité de l’Éthiopie et attirer des investissements directs étrangers.
Transparence et exigences de divulgation pour renforcer la confiance des investisseurs
L’ECMA a annoncé des exigences en matière de transparence et de divulgation visant à consolider cet intérêt et à rassurer les investisseurs potentiels, nationaux et étrangers, que leur capital est en sécurité sur la bourse.
Les nouvelles règles visent à renforcer la confiance en introduisant des mesures telles que des normes de divulgation obligatoires contraignant les entreprises cotées à fournir des états audités annuels et à maintenir une communication régulière avec les actionnaires. L’ECMA cherche également à protéger les actionnaires en introduisant une clause sur les « droits de préemption », selon laquelle les actionnaires existants ont la priorité lors de la disponibilité de nouvelles actions, leur permettant ainsi d’éviter la dilution de leur participation.
Des réglementations seront également introduites exigeant des entreprises qu’elles démontrent des niveaux élevés de capitaux de réserve, une mesure visant à éviter les défauts des entreprises et les pertes d’investissements des actionnaires. L’ECMA agira en tant que régulateur indépendant chargé d’appliquer ces normes.
Alors que de telles réglementations sont monnaie courante sur de nombreuses bourses, certaines bourses africaines ont du mal à convaincre les investisseurs que leur capital est en sécurité en raison d’un manque de transparence et de normes de divulgation faibles.
Source : african.business