Ethiopia ouvre les portes à un secteur financier plus libéralisé
Le gouvernement éthiopien a récemment donné le feu vert pour la délivrance de licences à des bureaux de change étrangers indépendants, dans le cadre du plan visant à libéraliser le secteur financier du pays, suite à la dévaluation de la monnaie locale birr fin juillet dernier.
Après l’annonce de la flottaison de sa monnaie le 29 juillet, le pays le plus peuplé d’Afrique a obtenu un programme de prêt de 3,4 milliards de dollars sur quatre ans du Fonds monétaire international, ouvrant ainsi la voie à une restructuration de sa dette depuis longtemps retardée.
Une transformation majeure du secteur financier éthiopien
La création de bureaux de change reflète le plan de la Banque nationale d’Éthiopie visant à « transformer fondamentalement la taille, la forme et l’étendue du secteur financier éthiopien au cours des prochaines années », a déclaré le gouverneur de la banque centrale, Mamo Mihretu, dans un communiqué.
« Avec la délivrance de licences à des bureaux de change indépendants, nous franchissons une autre étape importante dans l’ouverture du secteur financier éthiopien, tout en le mettant en conformité avec les normes et meilleures pratiques mondiales », a souligné Mamo.
Un ajustement du taux de change
L’éthiopie, en proie à une inflation élevée et à des pénuries chroniques de devises étrangères, est devenue la troisième économie du continent à faire défaut sur sa dette à la fin de l’année dernière. Depuis que la banque centrale a levé les restrictions sur les devises étrangères, le birr a perdu 40% de sa valeur face au dollar, se négociant à 95,69 birr pour un dollar au taux officiel de la banque centrale jeudi.
Le Premier ministre Abiy Ahmed a défendu le passage à un taux de change déterminé par le marché, affirmant qu’il visait à réduire l’écart entre les taux officiel et ceux du marché noir, sans pour autant constituer une dévaluation de la monnaie birr.
Source : www.tradingview.com