Étudier à l’étranger : une nouvelle maladie ?
Le vice-président de l’Inde, Jagdeep Dhankhar, a récemment fait part de son inquiétude concernant les étudiants qui partent à l’étranger pour poursuivre leurs études supérieures. Lors d’une intervention dans une école d’ingénieurs, il a qualifié ce phénomène de « nouvelle maladie », tout en regrettant le « drain de devises et de cerveaux » du pays.
Controverse et critiques
Ces déclarations ont logiquement suscité une vive controverse. Certains ont souligné à juste titre que les étudiants indiens partent à l’étranger en raison du manque d’institutions d’enseignement supérieur de qualité dans leur pays. Pour Jairam Ramesh du parti d’opposition du Congrès, « les étudiants qui partent à l’étranger ne sont pas la maladie, ils ne sont que le symptôme d’un système éducatif malade ».
D’autres ont noté l’hypocrisie des remarques du vice-président. Le portail éducatif Careers360.com a souligné que la fille de Dhankhar a obtenu son MBA à l’école de commerce de l’Université de Pennsylvanie, et a dressé une liste de ministres en fonction ou anciens – notamment la ministre des Finances Nirmala Sitharaman, le ministre des Affaires étrangères S. Jaishankar et le ministre de la Défense Rajnath Singh – dont les enfants ont également étudié à l’étranger.
Préoccupations légitimes
La controverse entourant les propos du vice-président est peut-être justifiée. Qualifier l’aspiration des étudiants à étudier à l’étranger de « nouvelle maladie » est de mauvais goût. Cependant, le contexte est toujours important.
Source : www.timeshighereducation.com