Cryptocurrency utilisée pour financer l’État islamique
L’inculpation d’un citoyen américain pour le financement de l’État islamique en Irak et en Syrie a mis en lumière la manière dont la Turquie est devenue un canal clé pour les transactions cryptographiques illicites utilisées pour financer les opérations du groupe djihadiste en Syrie.
Le rôle de la Turquie dans le financement du terrorisme
Un résident de Virginie, naturalisé citoyen américain originaire d’Inde, a transféré plus de 188 000 dollars à l’État islamique. Les fonds ont été utilisés pour aider à libérer des combattants de l’État islamique et leurs familles en Syrie, en utilisant des intermédiaires turcs et des cryptomonnaies.
Les méthodes utilisées par ISIS pour le financement de ses opérations
Une déclaration sous serment déposée devant le juge magistrat américain Lindsey R. Vaala le 4 mai 2023 par l’agent spécial du FBI Gary T. Marosy a expliqué que les fonds envoyés à l’État islamique en Syrie suivaient souvent cette méthode à travers des courtiers turcs. L’argent était transféré via des cryptomonnaies, une forme de monnaie difficile à tracer, à des coursiers en Turquie. Ces coursiers convertissaient ensuite les cryptomonnaies en espèces, qui étaient secrètement introduites en Syrie sans laisser de trace.
Les communications interceptées ont révélé que le contact de Chhipa en Syrie lui a conseillé de ne pas envoyer d’argent directement en Syrie ou ailleurs, mais plutôt de le faire transiter par la Turquie, où l’État islamique pouvait collecter en toute sécurité l’argent et le réorienter pour financer ses opérations en Syrie.
Les actions de l’agent du FBI
Chhipa a été repéré par le FBI en 2019 alors qu’une douzaine de comptes de médias sociaux qu’il gérait publiaient des messages djihadistes violents. Après avoir tenté de fuir le pays en 2019, Chhipa a été arrêté par le FBI le 4 mai 2023 pour avoir fourni un soutien matériel à l’État islamique.
Les liens entre la Turquie et l’État islamique
Le cas de Chhipa souligne comment le gouvernement du président Recep Tayyip Erdogan semble tolérer les activités de l’État islamique en et à travers la Turquie, plutôt que de réellement lutter contre le réseau terroriste. Ces pratiques entraînent un traitement très clément des suspects de l’État islamique en Turquie.
Source : nordicmonitor.com