Favoriser une finance verte pour les entreprises cotées en bourse à Londres
Le parti travailliste britannique a récemment dévoilé son manifeste de 142 pages comprenant des engagements pour relancer la croissance économique et réduire les listes d’attente du NHS. Parmi les nouvelles propositions adoptées figuraient des réglementations environnementales pour les plus grandes entreprises cotées en bourse de Londres. L’objectif déclaré est de faire du Royaume-Uni la capitale de la finance verte.
Pression des acteurs du secteur financier
Les grandes entreprises du FTSE 100, ainsi que les banques, gestionnaires d’actifs, assureurs et fonds de pension de la City devraient adopter des plans de transition écologique crédibles en ligne avec les objectifs de l’accord de Paris. Ces plans devront également inclure la publication des empreintes carbone des entreprises concernées. La résistance publique des dirigeants d’entreprise à ces mesures est minime, mais des groupes de pression de la City, comme la UK Capital Markets Industry Taskforce (CMIT) et UK Finance, expriment des inquiétudes quant aux éventuels désavantages pour les entreprises britanniques.
Répercussions sur le marché boursier londonien
La bourse de Londres, qui a perdu de son attrait ces dernières années, fait face à une diminution du nombre d’entreprises cotées. Cette tendance, associée à des valorisations en baisse, a ouvert la voie à des acquisitions par des fonds de capital-investissement, retirant ainsi davantage d’entreprises du marché boursier.
Des acteurs clés de la City s’inquiètent de perdre des opportunités d’affaires et d’investissement au profit de marchés privés et étrangers. La UK Finance a d’ailleurs souligné que les entreprises britanniques affichaient déjà des atouts solides en matière de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Cependant, l’introduction de nouvelles réglementations environnementales pourrait complexifier davantage le climat des affaires et désavantager les entreprises à forte croissance.
Enjeux à l’échelle mondiale
Alors que le Royaume-Uni envisage de renforcer son positionnement en tant que centre mondial de la finance verte, des prises de position divergentes se dessinent à l’échelle internationale. Des acteurs financiers américains ont récemment abandonné des initiatives écologiques, marquant un éventuel recul dans ce domaine. Les lobbyistes mettront en avant la nécessité de ne pas compromettre la compétitivité des entreprises britanniques sur la scène internationale, notamment face aux États-Unis.
Les propositions du parti travailliste pourraient s’inscrire dans une dynamique plus large visant à promouvoir une finance durable, offrant ainsi à Londres une opportunité significative de se positionner comme un acteur clé dans ce domaine.
Source : www.theguardian.com