Économie de guerre russe : limites critiques à venir en 2025

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Analyse de l’économie de guerre de la Russie et ses limites critiques

Une analyse récente met en lumière les limites critiques auxquelles l’économie de guerre de la Russie est confrontée et qui auront un impact significatif sur ses capacités militaires d’ici la fin de l’année 2025, malgré les indicateurs économiques positifs actuels. Selon une étude publiée dans Foreign Policy le 14 novembre, l’intelligence ukrainienne a précédemment noté que la Russie vise une victoire décisive d’ici 2026, tout en étant contrainte par des limites économiques et de génération de forces à moyen et long terme. Sous pression des sanctions occidentales, des pénuries de main-d’œuvre et d’une croissance ralentie, la Russie s’appuie de plus en plus sur la Chine, la Turquie et la Corée du Nord pour un soutien économique et militaire.

Malgré une résilience à court terme, les doutes persistent quant à sa capacité à soutenir la guerre sur le long terme. Bien que le PIB de la Russie ait augmenté de 3,6% en 2023 et devrait progresser de 3,9% en 2024, le pays doit faire face à des contraintes sévères en matière de production d’armes et de ressources humaines.

Problèmes de production et pénuries de main-d’œuvre

La Russie continue d’exporter de vastes quantités de pétrole, de gaz et d’autres matières premières, résultat de l’évasion de sanctions et de failles délibérément conçues par les décideurs occidentaux pour maintenir les ressources russes sur les marchés mondiaux. Cependant, la production d’obus d’artillerie essentielle est confrontée à des goulets d’étranglement critiques, en particulier dans la fabrication de canons de gros calibre.

La Russie aurait triplé sa production d’obus d’artillerie pour atteindre 3 millions par an, produit des bombes planantes et des drones à grande échelle, et augmenté de plus de 500 000 travailleurs son effectif de l’industrie de la défense. Néanmoins, environ la moitié des obus d’artillerie utilisés par la Russie en Ukraine proviendraient de stocks nord-coréens.

Les experts rapportent que la Russie perd en moyenne plus de 100 chars et environ 220 pièces d’artillerie par mois, alors que le pays ne peut produire qu’environ 20 barils par mois en raison de la capacité limitée de la forge rotative.

La Russie perd également environ 155 véhicules de combat d’infanterie par mois, tout en ne produisant qu’environ 17 unités par mois pour compenser ces pertes. En outre, des contraintes sévères du marché du travail génèrent une concurrence entre les entreprises de défense et l’armée pour attirer des travailleurs, tandis que les forces armées doivent recruter 30 000 nouvelles recrues chaque mois pour remplacer les pertes en personnel.

Options et perspectives futures

Face à ces enjeux, la Russie est confrontée à trois options problématiques: déclencher une récession en réduisant les dépenses militaires, maintenir des dépenses de défense insoutenables, ou tenter d’acquérir des ressources par des moyens militaires auprès des États voisins. L’analyse suggère que, bien que la Russie ne puisse pas soutenir indéfiniment sa guerre contre l’Ukraine, son secteur militaire surdimensionné peut inciter à des actions agressives futures pour extraire des ressources économiques des pays voisins.

Source : euromaidanpress.com

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