Le mythe de l’échec du marché : une approche économique alternative
Un sujet incontournable pour les étudiants en économie est l’échec du marché. On nous enseigne partout que le marché libre est intrinsèquement instable et cause des problèmes qui ne peuvent être résolus que par la législation et la réglementation. En conséquence, la plupart de ceux qui suivent un cours d’économie en viennent à croire que l’État aide à contrer les lacunes du marché libre.
Cependant, le concept d’échec du marché est fallacieux car il repose sur un raisonnement économique erroné. La croyance en l’échec du marché est souvent complémentaire de la volonté de promouvoir des objectifs politiquement désirables plutôt que de favoriser la croissance économique.
Le fonctionnement du marché libre
Un marché libre repose sur la liberté d’association et les droits de propriété. Ainsi, pour qu’une transaction ou un échange ait lieu sur un marché libre, il doit être volontaire. De plus, si les deux parties sont d’accord sur un échange, alors les deux parties doivent supposer que l’échange est bénéfique pour elles-mêmes.
Chaque fois qu’un consommateur achète un produit, il valorise le produit plus que l’argent qu’il paie pour celui-ci. De même, le magasin leur vend le produit car il valorise l’argent gagné plus que la perte du produit qu’il vend aux consommateurs. Il se peut qu’une des parties se trompe et finisse par ne pas préférer l’échange rétroactivement, mais cela n’est pas un facteur déterminant dans le choix de la transaction. À travers ce processus, la valeur est créée grâce aux marchés libres. Les individus sont libres d’interagir et d’échanger, ce qui leur permet de réaliser des transactions mutuellement bénéfiques pour les deux parties.
Les arguments contre l’échec du marché
Cependant, les partisans de l’échec du marché affirment que le marché libre ne parvient pas à fournir des résultats optimaux dans certaines situations. En s’opposant aux conséquences de la liberté d’échange, ils posent les fondements d’une politique économique coercitive à la place.
Un exemple d’« échec du marché » évoqué par les sceptiques des marchés libres est le pouvoir de marché ou la formation de monopoles. Ils soutiennent qu’une entreprise ayant trop de pouvoir de marché peut fixer des prix arbitrairement élevés et obliger les consommateurs à payer.
Contrairement à leurs affirmations, la plupart des monopoles se forment en raison de la législation étatique. Même si un monopole sur le marché libre devait survenir, il ne pourrait pas fixer des prix arbitrairement élevés car il devrait faire face à la concurrence d’une possible start-up si la satisfaction des consommateurs se dégradait en raison des politiques de tarification du monopole. La raison pour laquelle il existe actuellement des monopoles dans certaines industries peut être attribuée au fait qu’il existe des barrières significatives à l’entrée dans une industrie fortement réglementée. Il s’agit à peine d’un cas d’échec du marché libre.
Source : www.eurasiareview.com