Impact de la baisse de l’inflation producteur sur la politique monétaire
Une baisse de l’inflation du producteur en juillet suggère un mois supplémentaire de données inflationnistes favorables qui devraient contribuer à sceller l’accord pour une baisse des taux en septembre et au-delà.
L’inflation finale de la demande a augmenté de 0,1 % en juillet et de 2,2 % par rapport à l’année précédente. Mieux encore, la composante principale de l’inflation producteur, qui exclut les denrées alimentaires et l’énergie, est restée inchangée sur le mois et a augmenté de 2,4 % par rapport à l’année précédente. Cela implique que l’inflation sous-jacente dans les rapports sur le CPI et le PCE publiés plus tard ce mois-ci restera encourageante.
Orientation de la politique de la Fed
Le rapport d’emploi faible de juillet a vraiment effrayé le marché en réalisant que la croissance devient plus importante que l’inflation. Nous pensons que la Fed sera la prochaine à prioriser la croissance par rapport à l’inflation, car l’inflation a largement été maîtrisée, la plupart des principales mesures de l’inflation se situant entre 2 et 2,5 %. Il s’agit d’une fourchette d’inflation plus que tolérable qui ne nécessite aucune nouvelle restriction de la politique monétaire.
Prévisions pour l’indice des prix à la consommation (CPI)
La surprise à la baisse des données sur le PPI de mardi soutient notre prévision d’une surprise similaire à la baisse pour le CPI, qui sera publié mercredi. Nous nous attendons à ce que le chiffre total du CPI s’établisse à 0,1 % sur une base mensuelle, inférieur au consensus actuel.
Le principal facteur du ralentissement de l’inflation producteur provenait des services commerciaux, qui ont enregistré une baisse de 1,3 % en juillet, la plus forte baisse depuis 2015. Cette composante représente la marge de gros et de détail, un proxy du pouvoir de fixation des prix dans le secteur aval.
Clé de l’observation de ce changement majeur dans la marge bénéficiaire du secteur, fortement compressée à mesure que la demande ralentit. De plus en plus de remises sont proposées pour attirer les clients, ce qui est une bonne nouvelle pour l’inflation et la croissance, mais pas pour les marges bénéficiaires.
Les prix des denrées alimentaires et de l’énergie ont rebondi en juillet après plusieurs mois de faible inflation. Les prix de l’énergie ont augmenté de 1,9 % sur le mois, tandis que les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 0,6 %.
S’il y a une préoccupation, c’est celle des prix des intrants, qui ont augmenté plus rapidement en juillet que ce que les chiffres totaux suggéraient. Les biens non transformés pour la demande intermédiaire ont augmenté de 3,61 % par rapport au mois précédent, la plus forte hausse depuis 2022. Les prix à d’autres stades intermédiaires ont également augmenté entre 0,4 et 1,1 % sur une base mensuelle.
Source : realeconomy.rsmus.com