Impact des chiffres du rapport sur l’emploi de juillet sur les marchés financiers et la politique monétaire
Le dernier rapport sur l’emploi de juillet a montré un net ralentissement des embauches le mois dernier, tandis que le taux de chômage atteignait un niveau record en trois ans. Ce chiffre peu encourageant du marché du travail pourrait inciter la Réserve fédérale à abaisser prochainement et de manière plus prononcée les taux d’intérêt, selon les experts, avec au moins deux nouvelles réductions plus probables d’ici la fin de l’année. Les experts des marchés suggèrent alors que le ralentissement du marché du travail exerce une pression croissante sur le groupe de fixation des taux de la Réserve fédérale, le Comité de politique monétaire (FOMC) de la Réserve fédérale, pour qu’il baisse le taux des fonds fédéraux à court terme lors de la prochaine réunion de la Fed.
Prévision de coupes de taux plus importantes
Les non-agricoles aux États-Unis ont augmenté de 114 000 le mois dernier, selon le Bureau of Labor Statistics, soit largement en dessous des prévisions des économistes pour la création de 175 000 emplois. Au cours de l’année écoulée, l’économie américaine a créé en moyenne 215 000 emplois par mois. En outre, le rapport peu encourageant sur les emplois de juin a été révisé à la baisse de 27 000 emplois à 179 000. Le taux de chômage, issu d’une enquête distincte, est passé à 4,3 % en juillet contre 4,1 % le mois précédent. Cette hausse du chômage a déclenché la règle de Sahm, un indicateur de récession avec un bilan parfait sur les cinquante dernières années.
Probabilité de coupure de taux augmentée
Le chef de la Fed, Jerome Powell, a ouvert la voie à une réduction des taux en septembre lorsque la banque centrale a conclu sa réunion de politique régulière de deux jours le 31 juillet. Cependant, après les chiffres sombres de l’emploi de juillet, les participants au marché semblent penser que la Fed est en retard dans la baisse des taux depuis son plus haut niveau en 23 ans. Le 2 août, les traders de contrats à terme ont attribué une probabilité de 80 % à un abaissement de cinquante points de base en septembre par le FOMC, contre 22 % un jour auparavant, selon l’outil FedWatch de CME Group.
Source : www.kiplinger.com