Les investisseurs étrangers font leur marque en Inde
Pour la première fois, les titres indiens détenus sous garde par les investisseurs étrangers de portefeuille (FPI) ont dépassé la barre des 1 000 milliards de dollars, atteignant 1 100 milliards de dollars à la fin du mois de septembre, selon les données du National Securities Depository. De ce total, 930 milliards de dollars sont investis en actions, tandis que le reste est alloué à des instruments de dette et hybrides. Actuellement, les avoirs en actions des FPI représentent 16,4 % de la capitalisation boursière totale de l’Inde.
Ce chiffre de plus de 1 000 milliards de dollars représente une étape importante pour l’Inde sur la voie d’un profil plus élevé sur les marchés financiers mondiaux, et est un point de fierté pour l’engagement du gouvernement de Modi à libéraliser les règles d’investissement. Les marchés indiens ont fourni des rendements élevés à long terme au cours de la dernière décennie, se classant au deuxième rang derrière les Etats-Unis. Les rendements annualisés sur dix ans pour l’indice Sensex, en termes de dollars américains, s’élèvent à 8,5 % contre 9,7 % pour le Dow Jones Industrial Average.
En septembre, les cinq principaux pays investisseurs étrangers en Inde étaient les Etats-Unis, Singapour, le Luxembourg, l’Irlande et l’île Maurice. Les Etats-Unis et Singapour ont été les principaux contributeurs aux flux d’investissements des FPI, représentant ensemble près de 23 milliards de dollars d’investissements nets pour l’année, les entrées totales s’élevant à 14,27 milliards de dollars et 8,77 milliards de dollars respectivement. Les FPI investissent principalement par le biais des marchés primaires, qui comprennent les introductions en bourse (IPO), les offres publiques de suivi, les augmentations de capital et les placements institutionnels qualifiés.
Alors que l’Inde exige toujours des FPI de signaler les changements de statut, les fusions ou les changements de propriété dans un délai de sept jours ouvrables, ils disposent désormais de 30 jours au lieu de sept pour soumettre la documentation nécessaire. Et pour les changements mineurs au sein du groupe d’investisseurs, les FPI ont désormais 30 jours pour signaler et soumettre les documents. Le marché des IPO en Inde a été dynamique en 2024, avec 50 entreprises levant 6 milliards de dollars d’ici août. Des offres notables, comme la première offre publique de Hyundai Motor India, ont suscité l’intérêt des FPI. L’indice des IPO de la BSE (Bombay Stock Exchange), qui suit les entreprises nouvellement cotées, a progressé de 38 % cette année, et la récente baisse de 50 points de base par la Réserve fédérale américaine, ainsi que les hausses de taux attendues cette année par la Réserve fédérale indienne et la stabilité relative du gouvernement dirigé par Modi, pourraient attirer davantage de flux d’investissements des FPI, selon les observateurs.
Source : gfmag.com