Investir en Bourse : Pourquoi échoue-t-on à augmenter son capital ?
Au cours de la décennie allant de 2014 à 2023, les fonds mutuels et les fonds négociés en bourse ont généré en moyenne un bénéfice d’environ 7,3 pour cent par an aux États-Unis. Cependant, les investisseurs individuels ont reçu en moyenne moins de 6,3 pour cent de ces fonds, soit une différence d’environ 1,1 pour cent (rapport Morningstar 2024). Les investisseurs laissent donc de l’argent sur la table.
Pourquoi les investisseurs reçoivent-ils moins que les fonds qu’ils achètent ? Non, cela ne vient pas des frais ou des coûts cachés. Ceux-ci sont déjà (pour la plupart) inclus dans les rendements. Les investisseurs manquent une partie des bénéfices, et cela dure depuis longtemps. Par exemple, pour la période 2012-2021, les fonds ont généré un bénéfice annuel moyen de 11 pour cent, et les investisseurs individuels achetant ces fonds ont connu un rendement annuel moyen de 9,3 pour cent, un « écart » de 1,7 pour cent.
Investir n’est pas un jeu d’enfant
La différence peut sembler minime, mais elle se cumule avec le temps. Si vous aviez investi 10 000 $ en janvier 2012 dans un fonds moyen aux États-Unis, vous auriez eu près de 28 500 $ en décembre 2021. Cependant, si vous aviez agi comme l’investisseur moyen dans ces fonds, vous n’auriez eu qu’environ 24 350 $. Cela représente plus de 4 000 $ que vous auriez laissé sur la table.
Pourquoi cela se produit-il ? La réponse réside au plus profond de votre cerveau.
Le cerveau face aux investissements : Acheter haut, vendre bas
Le cerveau humain apprend de nombreuses manières, mais la plus importante est probablement la répétition. Si quelque chose fonctionne, on répète. Si quelque chose ne fonctionne pas, on ne recommence pas. Comme nous l’avons déjà discuté à plusieurs reprises dans ce blog, c’est une bonne méthode pour apprendre à ne pas se brûler la main ou pour savoir quel restaurant on préfère, mais cela ne fonctionne pas aussi bien dans des environnements en constante évolution et complexes comme la Bourse, le monde des affaires actuel ou vos relations personnelles.
La principale raison pour laquelle les investisseurs individuels laissent de l’argent sur la table est le mauvais timing dans leurs décisions d’achat/vente. Selon Morningstar, vous auriez reçu un rendement annuel de 7,3 pour cent en moyenne si vous aviez acheté un fonds en janvier 2014 et simplement détourné le regard jusqu’en décembre 2023. Mais ce n’est pas ce que l’investisseur moyen a fait. L’investisseur typique a acheté et vendu les fonds à des moments précis. Beaucoup d’investisseurs achètent un fonds lorsqu’il a bien performé depuis un certain temps, puis le vendent lorsque sa performance vient de chuter.
Règles à suivre pour les investissements
À moins d’être un professionnel travaillant dans le secteur financier, il est préférable de suivre quelques vérités simples.
Si vous ne pouvez pas vous permettre le risque, vous ne devriez pas le prendre. À court terme, la Bourse montera et descendra, même si historiquement elle a tendance à augmenter en moyenne. Les crises boursières se reproduiront. Si vous avez absolument besoin de l’argent à un certain moment (pour la retraite, pour un achat important, etc.) et que vous vous heurtez à un crash boursier juste avant cela, cela vous anéantira. Si vous ne pouvez pas vous permettre ce risque, ne le prenez pas. Acceptez un faible rendement sur vos économies (achetez, par exemple, des obligations du Trésor américain) en échange de sécurité.
Vous pourriez avoir les moyens de prendre le risque financièrement mais pas psychologiquement. Si vous surveillez constamment vos actions et que les hauts et les bas du marché vous angoissent, vous prendrez de mauvaises décisions et votre bien-être psychologique en souffrira. Comment vous sentiriez-vous si vous perdiez un quart de vos investissements ? Si vous trouvez cette possibilité profondément perturbante, vous feriez peut-être mieux de rester à l’écart du marché boursier. Il n’y a rien de mal à accepter un faible rendement en échange de la tranquillité d’esprit !
Source : www.psychologytoday.com