Freedom and Prosperity in Venezuela
L’élection volée de 2024 au Venezuela aggrave les défis en matière de stabilité et de renouvellement démocratique
Depuis 1995, le score global de l’indice de liberté du Venezuela a considérablement diminué, avec une baisse de plus de vingt-huit points. Initialement, le score de liberté du pays était seulement 1,4 point en dessous de la moyenne régionale de l’Amérique latine et des Caraïbes, mais ses scores sur les trois sous-indices ont diminué, le décalage entre le Venezuela et la moyenne régionale dépassant désormais trente points. Le système statistique national a connu un revers significatif, les données disparaissant ou devenant obsolètes. Le Venezuela a surpassé la région sur un seul indicateur – la liberté économique des femmes, avec une augmentation significative de trente-cinq points depuis 1971, et de plus de dix-huit points depuis 1995, faisant de cette évolution une tendance constante dans la société.
La piètre performance du Venezuela au XXIe siècle peut être attribuée au projet politique et idéologique connu sous le nom de « socialisme du XXIe siècle », qui visait à démanteler le cadre institutionnel établi pendant la période démocratique, 1958-1998, et à le remplacer par un système enraciné dans l’éthique et le mode de production socialistes, avec une portée géopolitique, et où la liberté individuelle n’est plus une valeur.
Depuis 1995, le sous-index économique du pays s’est amélioré de plus de huit points de 1995 à 2000, principalement grâce à la liberté de commerce, mais a depuis diminué. Le principal moteur de cette baisse a été l’érosion des droits de propriété, avec 1 423 cas documentés d’expropriations, d’interventions, d’occupations et de confiscations. De plus, les « récupérations de terre » sous la Loi foncière de 2001 ont entraîné la saisie de cinq millions d’hectares, soit l’équivalent de 5 % du territoire vénézuélien, selon l’Institut national des terres. De 2014 à 2019, la Loi organique sur les prix équitables, appliquée par la Superintendance nationale pour la défense des droits socio-économiques, a donné lieu à 149 811 actions, comprenant des inspections, des fermetures et des amendes. En conséquence, l’économie a stagné, les chaînes d’approvisionnement ont été démantelées, la violation des droits de propriété a exacerbé l’incertitude, renforcé la perception du risque, découragé l’investissement, étouffé la création d’emplois et approfondi la pauvreté.
Source : www.atlanticcouncil.org