Prévision pessimiste pour le S&P 500 en 2025
Une récente étude de BCA Research prédit une chute de 32% du S&P 500 en 2025, alors qu’une récession frapperait enfin l’économie américaine. L’entreprise estime que la Fed ne parviendra pas à éviter une récession en prenant son temps pour abaisser les taux d’intérêt. Le chômage croissant et le crédit contraint limiteront les dépenses des consommateurs, aggravant la crise.
Le stratège le plus pessimiste de Wall Street, Peter Berezin, chief global strategist de BCA Research, a déclaré dans une note récente qu’une récession frapperait l’économie américaine plus tard cette année ou début 2025, envoyant le S&P 500 en chute libre à 3,750 points.
La vision pessimiste de Berezin repose en partie sur l’idée que la Fed traînera des pieds pour réduire les taux d’intérêt, n’assouplissant vraiment les conditions financières qu’une fois la récession évidente. À ce moment-là, il sera trop tard.
Berezin a souligné que le marché du travail s’affaiblissait, les offres d’emploi chutant sensiblement par rapport à leur sommet d’après-pandémie. Une baisse continue du taux de démission, du taux de recrutement et des révisions à la baisse récentes des rapports d’emplois d’avril et de mai indiquent également un ralentissement du marché du travail.
Répercussions économiques négatives
La récession entraînera une spirale négative dans l’économie, affectant le marché boursier. La Fed, en abaissant les taux d’intérêt, ne parviendra pas à enrayer le déclin économique. Cela conduira à plus de défauts de paiement, causant des problèmes pour les systèmes bancaires. Les difficultés qui ont affecté les banques régionales l’année dernière n’ont pas disparu.
Le rapport sur l’emploi de juin a montré un taux de chômage en légère hausse à 4,1% contre 4,0%, un autre signe de faiblesse sur le marché de l’emploi. Le chômage croissant pourrait finalement inciter les consommateurs à réduire leurs dépenses pour constituer des « épargnes de précaution ». Cela se produira alors que la capacité des consommateurs à emprunter de l’argent se réduit en raison de l’augmentation des taux de défaut de paiement.
Une diminution des dépenses entraînera moins d’embauches, entraînant une croissance des revenus moins importante, menant à moins de dépenses et à un chômage encore plus élevé. Cette boucle négative se développera dans l’économie, envoyant le marché boursier en chute libre.
Il est crucial de reconnaître que ce qui importe pour l’économie n’est pas le taux des fonds fédéraux en soi, mais le taux d’intérêt effectivement payé par les ménages et les entreprises. Ces dynamiques entraîneront plus de défauts de paiement, causant des problèmes pour les systèmes bancaires.
Source : markets.businessinsider.com