Évolution des marchés après l’élection française
Les marchés financiers respirent un peu plus facilement à la suite de l’issue de l’élection française, où aucun parti n’a obtenu la majorité. Le parti d’extrême droite, le Rassemblement National, a remporté 143 sièges, manquant des 289 sièges nécessaires pour obtenir la majorité. Ce parti, qui était censé inquiéter les marchés s’il obtenait trop de pouvoir comme cela semblait possible au premier tour des élections, n’a pas réussi à le faire.
C’est la nouvelle coalition de gauche, le Nouveau Front Populaire, qui a remporté 182 sièges, mais là encore, ce n’est pas suffisant pour obtenir la majorité. Certains experts du marché suggèrent que la situation reste incertaine, mais la réalité est différente. Avec le parti Ensemble de Macron détenant 168 sièges et Les Républicains avec 45 sièges, aucun parti seul n’est assez fort pour imposer des changements significatifs. Le parti de Macron pourrait collaborer avec le Nouveau Front Populaire sur certaines initiatives, mais des changements importants en France sont peu probables, ce qui est favorable pour les marchés.
Le CAC 40 est en hausse, et la semaine dernière, nous avons anticipé que les traders achèteraient sur les baisses, une stratégie qui se révèle fructueuse et qui inspire confiance sur le marché.
Situation économique et prévisions
La banque française Société Générale, l’une des institutions les plus touchées, continue de se rétablir, mais doit encore grimper de 15% supplémentaires pour atteindre son plus haut de mai. Le titre devrait continuer à monter après les élections, bien que la volatilité reste un facteur constant. La tendance haussière devrait se maintenir tant que les prix restent au-dessus du creux de juin de 21,63.
La semaine dernière, nous avons appris que les emplois non agricoles étaient conformes aux attentes, mais que l’inflation des salaires annuelle reste élevée à 3,9%. Cependant, nous devrions nous demander si le marché du travail devrait être la principale préoccupation pour la prise de décision, car il s’agit d’un indicateur retardé. Les chiffres de l’ISM ont chuté de manière significative, avec l’ISM Services offrant la plus grande surprise, passant à 48,8, la première contraction depuis mai 2020, au lieu d’une croissance de 52,7. La production manufacturière a également baissé à 48,5 contre 49,1 prévus.
Calendrier des événements à venir
Toutes les heures sont en BST
Mardi: 15h00: Témoignage de Jerome Powell, à la tête de la banque centrale.
Mercredi: 02h30: Chiffres de l’inflation chinoise (prévu en hausse de 0,3% à 0,4%), 03h00: Réunion du taux de la banque centrale de Nouvelle-Zélande (taux attendus inchangés à 5,5%), et 15h00: Nouveau témoignage de Jerome Powell.
Jeudi: 13h30: Données sur l’inflation aux États-Unis (IPC annuel attendu en baisse de 3,3% à 3,1%) et données sur les demandes d’allocations chômage (attendues similaires au niveau de la semaine dernière à 236K contre 238K).
Vendredi: 13h30: Chiffres sur le PPI (moins d’attention en raison de tendances récentes stables), et 15h00: Données sur le sentiment des consommateurs.
Source : www.thinkmarkets.com