Le projet prometteur de la London Metal Exchange pour Hong Kong
La London Metal Exchange a un plan astucieux pour Hong Kong, et son propriétaire, la Bourse de Hong Kong, aime beaucoup cette idée. Le plan est d’autoriser un nouveau entrepôt dans la ville pour ajouter au réseau de stockage mondial de la LME afin de faciliter l’échange physique de métaux tels que l’aluminium et le zinc entre la Chine continentale et le reste du monde.
Une opportunité stratégique pour la Bourse de Hong Kong
Étant donné que la Chine continentale est le plus grand importateur mondial de matières premières, sur lesquelles la plupart des contrats de la LME dépendent, on peut se demander pourquoi cela n’a pas encore été fait. La LME n’exploite pas de tels entrepôts ni ne possède les matières premières qu’ils stockent. Ce qu’elle fait, c’est d’autoriser des opérateurs tiers à gérer leur propre stockage pour les métaux enregistrés à la LME. Son réseau mondial se compose de 450 entrepôts. En Asie, elle possède déjà des entrepôts au Japon, en Corée du Sud, en Malaisie, à Singapour et à Taïwan.
Ce projet aidera à renforcer l’intégration économique de la ville dans la région de la baie de Hong Kong, une priorité pour le gouvernement local.
Le rôle clé de Hong Kong dans le secteur des métaux
Hong Kong sera idéale pour servir de tête de pont car l’emplacement aidera à combler les écarts de délai de livraison et à réduire les coûts logistiques. Cela pourrait également contribuer à la fixation des prix des métaux et à renforcer les opportunités d’arbitrage entre les prix nationaux et internationaux, selon la directrice générale de la Bourse de Hong Kong, Bonnie Chan Yiting. La montée des technologies vertes devrait augmenter la demande de métaux tels que le cuivre, le lithium, le nickel et le cobalt, qui sont essentiels à la production de véhicules électriques et de panneaux solaires.
Hong Kong dispose déjà des infrastructures logistiques et financières internationales nécessaires pour mener à bien cette mission.
La LME travaille actuellement sur les questions juridiques et fiscales. Elle devra également trouver un opérateur disposant d’un emplacement suffisamment grand pour que le plan fonctionne. On estime qu’il faudra environ 10 000 mètres carrés, comparable à un centre commercial de quartier comme le Plaza Ascot à Fo Tan.
Les responsables de la ville peuvent certainement faire beaucoup pour aider à régler les questions juridiques, fiscales et d’allocation des terres. Comme le dit le dicton, il faut frapper quand le fer est chaud. Le gouvernement de Hong Kong est le plus grand actionnaire de la Bourse de Hong Kong. Il est certainement de sa responsabilité d’étudier ce plan prometteur.
Source : www.scmp.com