Les prévisions économiques : trop précises pour être vraies.

Why Economic Forecasts Are So Often Wrong

Étude sur les prévisions économiques

Les prévisions concernant l’inflation, la croissance et le chômage émises par les économistes de premier plan des grandes banques influencent les décisions importantes prises par les entreprises, les investisseurs et la Réserve fédérale. Cependant, selon une nouvelle recherche de Berkeley Haas, ces prévisions trop précises peuvent parfois s’avérer erronées.

Les prévisionnistes ont affirmé avoir 53% de confiance en l’exactitude de leurs prévisions, mais se sont révélés corrects seulement 23% du temps, ont constaté les chercheurs. Cette étude a été menée par le professeur Don Moore de la Haas School of Business de UC Berkeley et par l’ancienne étudiante en doctorat Sandy Campbell, désormais post-doctorante à UCLA.

Surveillance des prévisionnistes professionnels

Le professeur Moore et Campbell ont examiné l’enquête trimestrielle menée par la Reserve fédérale de Philadelphie depuis 1968. Cette enquête est destinée aux économistes seniors des grandes banques et entreprises, leur demandant de prédire les principaux indicateurs économiques du trimestre à venir. Les données sont utilisées par des organisations telles que la Réserve fédérale pour prendre des décisions sur des politiques économiques comme les taux d’intérêt.

Les chercheurs ont analysé 16 559 prévisions et ont constaté que les prévisionnistes ne se trompaient que moins d’un quart du temps. Malgré cela, ils avaient en moyenne 53% de certitude d’avoir la bonne réponse. L’étude a révélé que plus un prévisionniste était expérimenté, plus il avait de chances de donner la bonne réponse, mais en même temps, les prévisionnistes expérimentés étaient également plus précis dans leur certitude, ce qui annulait l’augmentation de l’exactitude de leurs prévisions.

Leçons à retenir pour une prise de décision avisée

Les conclusions de l’étude offrent des leçons plus larges pour une prise de décision plus précise. Chaque décision que nous prenons nécessite une prévision ou une réflexion sur les issues probables, explique Moore, titulaire de la chaire Lorraine Tyson Mitchell de leadership et de communication.

Il est courant de parler de surconfiance en étant trop optimiste, mais être trop certain d’avoir la bonne réponse est tout aussi dangereux : se fixer trop étroitement sur un résultat spécifique peut poser des problèmes dans la manière dont vous allouez vos ressources ou profitez des opportunités. Pensez à où vous pourriez vous tromper, réfléchissez aux coûts et avantages relatifs de vous tromper d’un côté ou de l’autre, soyez ouvert à la critique.

Source : www.newswise.com

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