La situation économique actuelle au Royaume-Uni en 2024
Le Royaume-Uni affiche la croissance économique la plus rapide parmi les pays du G7 en cette première moitié de l’année. Le taux de chômage est en baisse, de même que l’inflation salariale. Les dernières données économiques ne soutiennent pas vraiment l’argument du gouvernement affirmant qu’il a hérité d’un pays en pire état qu’à tout autre moment depuis 1945.
Certes, la situation n’est pas non plus idéale. L’économiste Ruth Gregory de Capital Economics se montre sceptique quant à la prétendue période de croissance idéale que traverserait actuellement le Royaume-Uni. Les chiffres montrent toutefois une amélioration au cours de cette première moitié de l’année 2024, même si des défis structurels persistent.
Les chiffres clés et les défis structurels actuels
Les chiffres de croissance affichent une augmentation de 0,6 % au deuxième trimestre, principalement tirée par le secteur des services. À l’inverse, la production manufacturière et la construction sont en contraction, ce qui révèle un déséquilibre dans la croissance économique.
L’investissement des entreprises reste faible, malgré les incitations fiscales généreuses. En effet, l’investissement des entreprises a baissé de 0,1 % sur le trimestre et de 1,1 % sur un an. Ceci a des répercussions sur la productivité, directement liée à la croissance des revenus par habitant.
Les données sur le marché du travail soulignent une disparité entre le nord et le sud du pays, avec des régions manufacturières affichant des taux d’emploi inférieurs. Par ailleurs, le Royaume-Uni continue de connaître un déficit commercial important dans les biens, malgré un excédent dans les services.
Conclusion
En somme, le Royaume-Uni traverse une période de reprise économique, soutenue par la hausse des salaires par rapport aux prix et les espoirs de nouvelles baisses des taux d’intérêt. Cependant, les défis structurels persistent et les inégalités régionales ainsi que les déséquilibres commerciaux restent des enjeux majeurs à surmonter pour assurer une croissance durable.
Source : www.theguardian.com