Renversement des indices boursiers aux États-Unis
Les indices aux États-Unis ont pris des directions différentes. Alors que le Nasdaq100, le fleuron du marché ces dernières années, a perdu près de 2,9% depuis son pic juste après la publication des données sur l’IPC, l’indice des sociétés de petite capitalisation, le Russell 2000, a quant à lui progressé de 4,7% à ce jour.
Rotation remarquable sur les marchés
Nous avons assisté à l’une des rotations les plus marquantes de l’histoire du marché en une seule journée. C’est seulement la deuxième fois depuis 1979 que le Russell 2000 a clôturé la journée en hausse de plus de 3% (il a progressé de 3,6%) alors que le S&P500 affichait un recul. Il s’agit de la plus grande divergence qui s’est produite assez soudainement, compte tenu de l’ampleur du déclin du S&P500 et du Nasdaq100 (0,7% et 2,3%, respectivement).
Il est facile de trouver des justifications à un rallye sur un indice de petites entreprises. Un ralentissement de l’inflation est un signal historiquement positif pour de telles entreprises. Habituellement, pendant ces périodes, les sociétés reconstruisent leurs marges, ayant ainsi l’occasion de suivre les plus grandes corporations.
Facteurs influençant les échanges
Depuis plusieurs mois, le marché a été tiré vers le haut par un récit étroit basé sur l’intelligence artificielle, tandis que la largeur et la force du rallye boursier étaient à des niveaux de « peur extrême ». De plus, le Russell 2000 a perdu du terrain de manière constante depuis mai, reculant profondément dans une fourchette pluriannuelle, tandis que le Nasdaq100 a régulièrement atteint de nouveaux sommets depuis la mi-mai.
Un signe d’inflation est à l’origine de cet important échange. Les données sur l’IPC d’avril, publiées mi-mai, ont confirmé une accélération du rythme des hausses des prix et ont tellement effrayé les marchés que certains ont spéculé sur une prochaine hausse des taux, et non une réduction. Dans cette optique, l’indice Russell2000 s’est comporté conformément aux règles classiques, cédant du terrain pendant un mois après la publication forte des données de l’IPC de mai, latéral sur des données neutres en juin, et s’envolant sur la publication de juillet.
Prévisions et perspectives
Suivant cette logique, le Russell 2000 est prêt pour un rallye prolongé, après un début solide de ce que nous avons vu la veille. À l’heure actuelle, l’indice a atteint les niveaux de pic de mars 2024, ce qui, s’ils sont dépassés, le porterait à son plus haut niveau depuis janvier 2022. Le Russell 2000 doit augmenter de 13,5% pour atteindre les niveaux record établis en novembre 2021. Ce n’est pas beaucoup, compte tenu des performances annuelles moyennes, mais ce n’est pas non plus énormément lorsque l’on considère à quelle vitesse l’indice a généralement des rallyes.
Un rallye sur un indice de petites entreprises peut fournir au S&P500 et au Nasdaq100 cette « largeur » et cette « force » si nécessaires, ajoutant de la consistance à ce récit artificiel.
Source : fxpro.news