La turbulences des marchés boursiers
Les marchés boursiers mondiaux ont été secoués par une série d’événements économiques qui ont eu des répercussions à travers les continents. Ce qui a commencé par une forte baisse de l’indice Nikkei 225 au Japon s’est rapidement propagé aux États-Unis et au-delà. Malgré tout, les marchés ont montré des signes de rebondissement quelques jours seulement après les événements du lundi.
Qu’est-il arrivé exactement ?
Les marchés financiers mondiaux ont connu une turbulence significative, avec des baisses marquées sur les principaux indices déclenchées par les événements au Japon et aux États-Unis.
L’indice Nikkei 225 japonais a enregistré sa plus forte chute depuis le célèbre krach de 1987, chutant de plus de 12% le lundi 5 août. Cela a été un choc majeur pour les investisseurs, qui avaient connu une période de relative stabilité dans les semaines précédentes.
Le catalyseur principal de la chute spectaculaire du Nikkei a été le désenclavement du carry trade sur le yen, une stratégie populaire parmi les investisseurs, consistant à emprunter des yens à des taux d’intérêt bas au Japon pour investir dans des actifs à rendement plus élevé ailleurs.
Cette stratégie a été largement utilisée ces dernières années en raison des taux d’intérêt bas persistants du Japon, qui maintenaient le yen relativement faible par rapport au dollar américain. Cependant, la décision de la Banque du Japon de relever les taux d’intérêt pour la deuxième fois cette année a pris de nombreux investisseurs au dépourvu, renforçant le yen et rendant le carry trade moins rentable.
En conséquence, les investisseurs se sont précipités pour annuler leurs positions, entraînant une vente massive d’actions japonaises et un effet d’entraînement sur les marchés mondiaux.
Les répercussions aux États-Unis
Les troubles au Japon se sont rapidement propagés aux États-Unis, où les trois principaux indices boursiers – le S&P 500, le Dow Jones Industrial Average et le Nasdaq Composite – ont subi des pertes importantes.
Le S&P 500 a chuté de plus de 3%, sa pire journée depuis le marché baissier de 2022, tandis que le Dow a perdu plus de 1000 points et le Nasdaq a continué sa descente en territoire de correction.
Ces baisses ont été exacerbées par des données décevantes sur le marché du travail aux États-Unis. Le dernier rapport sur l’emploi a révélé que seuls 114 000 emplois ont été créés en juillet, bien en dessous des 150 000 attendus. De plus, le taux de chômage a augmenté à 4,3%, son niveau le plus élevé depuis octobre 2021.
« Les craintes de récession des gens ont été déclenchées par un chômage plus élevé que prévu et des bénéfices trimestriels inférieurs, principalement dus à une réduction des voyages, par exemple, AirBnB et Disney ont alerté sur les tendances des voyages », explique David Hollander, PDG de Liberty Group LLC.
Bien que ces chiffres ne soient pas catastrophiques en eux-mêmes, ils ont ravivé les craintes quant à la santé de l’économie américaine. Pendant des mois, de nombreux économistes pensaient que les États-Unis éviteraient une récession à la suite de la baisse provoquée par la pandémie, grâce à une consommation robuste et un marché du travail résilient.
Source : www.forbes.com