Les femmes pionnières de Wall Street
Dans les années 60 qui swinguaient encore, l’un des biens les plus populaires sur l’essentiellement masculin Wall Street était les seins en forme de torpille de Mme Francine Gottfried. Portés fièrement sous un pull moulant, ses seins de taille 43 étaient innocemment visibles chaque jour de travail lorsque la jeune femme de 20 ans arrivait depuis son foyer à Brooklyn pour son modeste travail de traitement des données dans les rues de Wall Street. Et quotidiennement, une foule macho de commis et de traders se rassemblait – certains escaladant même des lampadaires et des arbres – pour avoir une meilleure vue de la jeune femme de 5 pieds 4 surnommée « la fille en pull » lorsqu’elle sortait du métro, dans ce qui est devenu plus tard le « Grand soulèvement des seins de Wall Street », aux alentours de 1968.
Une évolution sur Wall Street
Muriel Siebert est devenue la première femme membre de la Bourse de New York en 1967, contribuant ainsi à ouvrir la voie à des générations de femmes. Un grand nombre d’actes sexistes non dissimulés ont marqué Wall Street à cette époque, où des panneaux indiquant « Pas de femmes » étaient affichés devant les clubs déjeuners à proximité, et à l’intérieur des salles sacrées des maisons de courtage et des banques d’investissement, selon le passionnant exposé « She-Wolves: L’histoire méconnue des femmes à Wall Street » de Paulina Bren, qui couvre la période des années 60 aux attentats du 11 septembre 2001.
Les difficultés rencontrées par les femmes
Harvard Business School a ouvert ses portes aux femmes à l’automne 1963, et certains des premiers diplômés des écoles de commerce de premier ordre sont rapidement arrivés sur Wall Street en quête d’emplois lucratifs de traders dans une culture masculine. Bien que dotées de diplômes équivalents, celles-ci se sont vite rendu compte que les opportunités étaient inégales. Seules quelques femmes avaient accès à des emplois de recherche en coulisses, remarque Bren, tandis qu’elles étaient exclues des emplois lucratifs de vente et de trading réservés aux hommes. Par ailleurs, une fois une femme parvenait à percer, elle était confrontée à un traitement cruel et à un harcèlement sexuel massif.
Source : nypost.com