Revue des marchés financiers suite aux annonces économiques de l’Argentine
Les récentes annonces économiques du ministre de l’Économie, Luis Caputo, et du président de la Banque centrale (BCRA), Santiago Bausili, ont pris de court le marché financier.
Bien que le Trésor absorbe les passifs détenus par la Banque centrale, en cohérence avec la fin de l’émission monétaire, aucune échéance n’a été fixée pour la levée du contrôle des changes, communément appelé le cepo. Une situation qui a malheureusement suscité une réaction négative sur les marchés ce lundi.
Le cabinet de conseil Outlier a souligné que malgré les changements techniques à venir, la fin du cepo n’est pas pour tout de suite. Cela pourrait se concrétiser au dernier trimestre, une perspective peu appréciée par le marché, extrêmement concentré sur ce sujet crucial.
Impacts sur les marchés financiers
Conséquence directe de cette annonce, les obligations en dollars argentins et les actions cotées à Wall Street ont chuté jusqu’à 10%, tandis que le risque-pays a dépassé les 1 500 points. Les cotations du dollar sur le marché boursier ont également fortement augmenté : le dollar CCL a grimpé de 4,6% à AR$1,412 tandis que le dollar MEP a augmenté de 3,7% à AR$1,413. L’écart entre ces taux et le taux de change officiel atteint désormais 55%.
Face à une demande grandissante de devises étrangères liée aux importations énergétiques, la pression sur la Banque centrale et le ministère de l’Économie s’intensifie.
Les défis à relever
Les analystes soulignent que la politique de change actuelle est critiquée à l’étranger, certains acteurs évoquant un piège du taux de change et une appréciation excessive du peso. Cette incertitude a conduit des fonds d’investissement à acheter des obligations indexées sur le dollar pour se prémunir contre une éventuelle dévaluation, illustrant ainsi le manque de confiance du marché dans les discours officiels.
En conclusion, malgré la reconnaissait du marché de l’importance de la restructuration du bilan de la BCRA, il semble que les attentes des investisseurs n’aient pas été satisfaites. La prudence reste de mise dans un contexte où les détails de la nouvelle politique monétaire restent flous et où la situation des réserves et des obligations fiscales est scrutée de près.
Source : buenosairesherald.com