Bourse de Singapour en difficulté : Comment la relancer ?

Singapore bourse may yet be upgraded to also-ran

Le marché boursier singapourien à la traîne malgré la croissance du secteur financier

La ville-Etat de Singapour attire de plus en plus d’acteurs de la gestion de patrimoine avec plus de 4 billions de dollars d’actifs sous gestion, tandis que des investisseurs fortunés, chinois notamment, affluent pour y établir leurs family offices. Cependant, la bourse locale peine à suivre le mouvement. Une nouvelle initiative visant à la revitaliser ne pourra probablement pas faire des miracles.

Le défi de dynamiser la bourse de Singapour

La Monetary Authority of Singapore a récemment annoncé la formation d’un groupe de travail composé de régulateurs et du PDG de la firme d’investissement publique Temasek, gérant 290 milliards de dollars. Cependant, les banques d’investissement, les gestionnaires de fonds et autres acteurs ne seront consultés qu’au cours de ce processus d’une année.

Ce défi est de taille. Cette année, les entreprises n’ont levé que 19 millions de dollars au total à travers des introductions en bourse primaires et secondaires à la Singapore Exchange, contre 2 milliards de dollars en 2019. Le niveau de liquidité est également faible, avec un taux de rotation de 36% en 2023 contre 57% sur la bourse de Hong Kong.

Les obstacles rencontrés

Une partie du problème réside dans le choix des entreprises régionales de privilégier les cotations locales, contrairement à Singapour. Des entreprises comme Grab GRAB.O, basée à Singapour, ont préféré s’introduire en bourse en fusionnant avec une entreprise cotée au Nasdaq.

Le véritable enjeu est que les entreprises chinoises ont eu la possibilité de choisir parmi plusieurs marchés pour leurs cotations, notamment Hong Kong, Shenzhen, les bourses du continent chinois et, pendant un moment, New York. Cependant, ces options deviennent moins attractives, ou plus complexes. Dans ce contexte, les flux d’investissement vers Singapour pourraient représenter une opportunité, encore largement inexplorée.

Pistes de réflexion et d’action

Le groupe de travail dispose de diverses options à explorer. Par exemple, le gouvernement pourrait procéder à la cotation de parts de certaines de ses actifs d’entreprises les plus précieuses, comme l’aéroport de Changi et l’opérateur portuaire PSA. Encourager le fonds souverain GIC, disposant de 770 milliards de dollars, à investir dans des sociétés cotées à Singapour est également une possibilité.

L’octroi de certains avantages fiscaux ciblés pourrait attirer davantage d’investissements vers les actions locales. Cependant, ces mesures risquent de ne pas suffire à placer la Singapore Exchange au niveau de ses concurrents plus importants. Toutefois, une modernisation la plaçant comme une alternative viable pourrait déjà être considérée comme une réussite.

Source : www.hellenicshippingnews.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut