Stellantis: Une révision à la baisse des objectifs financiers
Stellantis, le deuxième plus grand fabricant de voitures en Europe avec des marques telles que Peugeot, Opel et Fiat, a récemment corrigé à la baisse ses objectifs financiers en raison du pression croissante sur le marché automobile mondial. Au lieu d’une marge bénéficiaire d’au moins dix pour cent, l’entreprise prévoit désormais une marge de profit ajustée pour les éléments exceptionnels comprise entre 5,5 et sept pour cent pour l’exercice en cours. Cela représente une réduction significative par rapport à l’année 2023, où la marge était de 12,8 pour cent.
Les conséquences de cette mise à jour des objectifs financiers se font également ressentir sur le flux de trésorerie disponible dans l’activité industrielle de l’entreprise. Il devrait devenir négatif, entre moins cinq et moins dix milliards d’euros, au lieu d’être positif comme anticipé précédemment.
Réaction des marchés et perspectives mitigées
Cette annonce a eu un impact notable sur la valeur de l’action de Stellantis, avec une chute de plus de onze pour cent à l’ouverture des marchés. Les investisseurs avaient déjà anticipé une baisse de la rentabilité ces derniers mois, ce qui explique en partie la réaction négative. Depuis son pic en mars, l’action a perdu près de la moitié de sa valeur, la capitalisation boursière étant désormais nettement inférieure à celle de Volkswagen.
Outre les défis européens, Stellantis fait également face à des problèmes aux États-Unis, où ses marques telles que Jeep, Chrysler et Dodge ont récemment perdu des parts de marché. La gestion souhaite réagir à cette situation en mettant en place des initiatives pour augmenter la productivité et ajuster les coûts et les capacités en conséquence.
Enjeux en Amérique du Nord et perspectives d’avenir
La situation en Amérique du Nord, avec des stocks importants et des baisses prévues dans les livraisons, pousse la direction à prendre des mesures immédiates pour garantir la viabilité des opérations dans la région. Le PDG, Carlos Tavares, a réduit ses vacances en août pour se rendre à Detroit et discuter des prochaines étapes avec ses équipes.
La pression croissante sur les activités nord-américaines a même conduit à des rumeurs sur une éventuelle succession de Carlos Tavares. Le président du conseil d’administration, John Elkann, aurait entamé la recherche d’un successeur pour le dirigeant actuel, dont le contrat prend fin en 2026. Ces changements potentiels soulignent les défis auxquels Stellantis est confronté dans un environnement automobile en pleine évolution.
Source : www.faz.net