Stratégie de dette et stabilité politique : une clé pour la croissance en Afrique.

The African Development Bank (AfDB)

Comment les nations africaines peuvent relever leurs défis d’endettement et de change

L’African Development Bank (AfDB) a fourni des perspectives clés sur la manière dont le Nigeria et d’autres nations africaines peuvent aborder leurs dettes croissantes et leurs défis de change. Le vice-président de la Banque pour la gouvernance économique et la gestion des connaissances, le Prof. Kevin Urama, a indiqué à l’Agence de presse nigériane (NAN) que l’emprunt stratégique et la stabilité politique étaient essentiels à la croissance.

En ce qui concerne le profil de la dette du Nigeria, le Prof. Urama, économiste en chef de l’AfDB, a exprimé que la dette publique en soi n’était pas intrinsèquement problématique. « La dette pour la croissance est un moyen connu de faire croître les économies. Cependant, la qualité et la structure de la dette sont des facteurs cruciaux pour déterminer son impact à long terme », a-t-il déclaré.

Il a soulevé des inquiétudes concernant la tendance croissante des prêts commerciaux à court terme et à coût élevé dans les pays africains, qui présentaient des risques de refinancement plus élevés. « Le problème survient lorsque les pays empruntent des prêts à court terme et ne peuvent pas les rembourser avant la maturité des investissements. Ce cycle oblige les pays à refinancer continuellement, souvent à des conditions défavorables.

Il est donc important pour les gouvernements africains de se concentrer sur l’emprunt de prêts à plus long terme avec des taux d’intérêt plus bas, étayés par des plans d’investissement clairs capables de générer des retours suffisants pour rembourser la dette.

Pour le Nigeria, la question clé ne devrait pas être de savoir si le pays emprunte davantage, mais plutôt comment les ressources empruntées sont utilisées. « Si les fonds empruntés sont investis dans des infrastructures qui favorisent la croissance à court et long terme, c’est une décision intelligente », a-t-il déclaré.

Les enjeux du change et du commerce extérieur

En ce qui concerne le change et le commerce, le Prof. Urama a souligné la dépendance de l’Afrique vis-à-vis des importations, en particulier alimentaires, comme un domaine critique nécessitant des réformes. Il a reconnu la perturbation continue des chaînes d’approvisionnement mondiales en raison des tensions géopolitiques, y compris la guerre en Ukraine, qui ont affecté les importations de blé en Afrique.

Cependant, il a exhorté les pays africains à remédier à leur dépendance aux importations, surtout lorsque le continent regorge d’un immense potentiel agricole.

Source : dailytrust.com

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