La Commission européenne a récemment proposé d’imposer des tarifs supplémentaires sur les véhicules électriques (VE) fabriqués en Chine, dans le but de réduire les risques des relations économiques avec ce pays. Cette proposition a reçu le soutien de dix États membres de l’UE, avec douze abstentions et cinq votes contre. Certains grands pays de l’UE, tels que la France, l’Italie et la Pologne, ont soutenu cette proposition, tandis que l’Allemagne l’a rejetée. Cela permettra d’ajouter des tarifs allant de 7,8 à 35,3 % à la taxe existante de 10 % sur les VE en provenance de Chine.
Riposte de la Chine et répercussions sur l’UE
Suite à ce vote, la Chine a réagi en imposant des mesures antidumping temporaires sur le cognac européen, principalement en provenance de la France. Elle envisage également d’augmenter les tarifs sur les « grands véhicules à carburant », visant notamment l’Allemagne, et pourrait étendre ses représailles à d’autres exportations comme le porc et les produits laitiers. La Commission a annoncé qu’elle contesterait les mesures prises par la Chine au sein de l’OMC.
Cette décision renforce la position de Bruxelles dans les pourparlers avec Pékin depuis juin sur les alternatives aux tarifs supplémentaires. Cependant, l’UE n’a pas encore atteint un consensus clair sur sa position vis-à-vis des VE chinois, avec des opinions divergentes parmi les États membres.
Prochaines étapes et enjeux
La prochaine phase de ce débat devra trouver un équilibre entre les différentes positions des États membres de l’UE, allant de l’opposition à toute mesure à la volonté d’inciter les fabricants chinois à délocaliser leur production en Europe. Les négociations pourraient également être compliquées par les règles plus strictes de l’UE en matière de marché numérique, de concurrence et de durabilité.
Il est essentiel pour l’UE de tirer parti de sa position renforcée dans les négociations, car elle reste le dernier grand marché ouvert accessible à la Chine. La réaction de Pékin aux tarifs imposés par l’UE sera déterminante pour la suite du processus de dérisquage économique entre les deux parties.
Source : merics.org