Le risque d’une perte totale pour les actionnaires de Varta
De nombreux petits investisseurs privés ont misé sur le fabricant de batteries Varta et pourraient maintenant perdre l’intégralité de leurs investissements. Varta, anciennement considéré comme un acteur majeur des marchés financiers allemands, se retrouve aujourd’hui en difficulté. Alors que s’est-il passé et quels enseignements pouvons-nous en tirer ?
Une ascension puis une chute pour Varta
Varta est entré en bourse en 2017 à 17,50 euros par action et a atteint un pic en janvier 2021, soit environ dix fois sa valeur initiale. Cependant, depuis ce sommet, l’action Varta a vu sa valeur chuter progressivement. En cause : la demande espérée ne s’est pas concrétisée, les ventes de bornes de recharge pour véhicules électriques n’ont pas décollé, selon un reportage de la Tagesschau. La descente aux enfers s’est poursuivie, avec un crash en septembre 2022, passant d’environ 65 euros à moins de 30 euros par action. En début de cette semaine, le cours a chuté de manière significative, atteignant jusqu’à 80% et passant de près de 10 euros le vendredi (19 juillet) à 2,70 euros par action le 22 juillet. Le jeudi (25 juillet), le cours est brièvement descendu en dessous de 1,40 euro pour osciller actuellement autour de 2 euros.
Plan de sauvegarde pour éviter la faillite
Face à cette chute vertigineuse des titres, Varta se prépare à mettre en place un plan de sauvegarde pour éviter la faillite. L’entreprise projette de recourir à une procédure de restructuration selon la loi allemande sur la stabilisation et la restructuration d’entreprises (StaRUG). Ce processus vise à empêcher qu’une entreprise potentiellement « viable » ne fasse faillite en raison de sa lourde dette. Cependant, les actionnaires actuels de Varta risquent de perdre l’intégralité de leur argent dans cette démarche.
Leçon à retenir du crash de Varta
Ce cas de figure met en lumière l’un des rares principes indéniables de la bourse : là où des rendements élevés se profilent, le risque de perte est également élevé. Cela s’applique même aux marques renommées telles que Varta, BlackBerry ou Nokia, qui semblent attirer particulièrement les investisseurs. Un nom célèbre ne garantit pas de performances boursières réussies, ni ne protège l’entreprise d’un crash boursier.
En conclusion, ne vous laissez pas aveugler par des rendements prometteurs ou des tendances d’investissement en vogue. Évitez de trop investir dans des actions individuelles pour ne pas dépendre excessivement d’une seule entreprise, d’un secteur ou d’un pays. Privilégiez la diversification en optant par exemple pour un ETF d’actions mondial. Cela vous permettra de mieux gérer les fluctuations des prix et les pertes éventuelles.
Source : www.merkur.de