La transmission de la politique monétaire
Le chef de la banque centrale du Brésil a souligné lors de la conférence économique annuelle de la Réserve fédérale de Kansas City à Jackson Hole, Wyoming, que discuter de la transmission de la politique monétaire deviendra de plus en plus difficile sans aborder les questions fiscales. Cette difficulté est due au fardeau croissant de la dette publique causé par les dépenses gouvernementales accrues.
Dans ce contexte, les programmes de transfert de revenus mis en place pendant la pandémie sont désormais plus importants et sont devenus permanents. Au Brésil, 50 millions de personnes « reçoivent de l’argent du gouvernement » par rapport à 43 millions de personnes qui sont des employés et des entrepreneurs.
Impact sur la dette et la politique monétaire
Le chef de la banque centrale a souligné la nécessité de mieux communiquer sur la mauvaise allocation des ressources et de comprendre l’efficacité de ces programmes gouvernementaux, en particulier dans les pays émergents. Il a également mis en avant le lien entre les développements fiscaux récents et leur impact sur la politique monétaire et les actifs financiers.
Ces préoccupations sont alimentées par des inquiétudes sur le non-respect par le gouvernement du président des règles fiscales, en raison de dépenses croissantes, ce qui pourrait avoir des répercussions sur les marchés financiers et la dynamique économique à l’avenir.
Volatilité et incertitudes
Campos Neto a souligné que la récente volatilité des marchés pourrait refléter une perception moindre des possibilités d’intervention fiscale et monétaire à l’avenir. De plus, il a évoqué la décélération de l’économie chinoise comme un facteur potentiel qui pourrait affecter le Brésil à travers un choc commercial ou des prix d’importation plus bas pour les marchandises chinoises.
Ces incertitudes économiques et financières ont réuni des banquiers centraux du monde entier à Jackson Hole pour discuter de la transmission monétaire et des mesures à prendre pour soutenir la stabilité économique.
Source : finance.yahoo.com