Un haut responsable de la banque centrale chinoise a été accusé de corruption, impliquant des pots-de-vin en cryptomonnaies. Il s’agit du premier cas de ce genre dans le pays, alors que la Chine intensifie sa lutte contre les devises numériques.
Accusations de corruption liées aux cryptomonnaies
Yao Qian, ancien directeur de la recherche sur la monnaie numérique de la Banque populaire de Chine, qui a ensuite occupé un poste de régulateur à la China Securities Regulatory Commission (CSRC), est soupçonné d’avoir commis une « grave violation de ses devoirs ».
Son département à la CSRC était chargé de réglementer les données et la cybersécurité, ainsi que de rédiger et mettre en œuvre des règles pour les secteurs des valeurs mobilières, des contrats à terme et des fonds. Selon le communiqué publié mercredi, il est soupçonné de « crimes liés à la corruption ».
Exploitation du pouvoir réglementaire
La Commission centrale de discipline du Parti a déclaré que Yao se faisait passer pour un expert en technologie financière et qu’il avait tout mis en œuvre pour soutenir des prestataires de services technologiques spécifiques. Il est accusé d’avoir utilisé des cryptomonnaies pour échanger du pouvoir et de l’argent.
Yao aurait abusé de son pouvoir réglementaire, utilisant sa position pour aider des entreprises technologiques à étendre leurs activités, tout en payant ses frais personnels et en acceptant illégalement de grosses sommes d’argent.
Sanctions et enquête en cours
La CCDI a annoncé l’expulsion de Yao du Parti communiste et sa révocation de ses fonctions publiques, avec la confiscation de tous ses gains illégaux. Les autorités judiciaires vont maintenant enquêter sur l’affaire et décider s’il convient de déposer des accusations criminelles à son encontre.
Source : www.scmp.com