Le Pic de la Bourse : Une Correction Saine Mais Douloureuse
Les marchés boursiers mondiaux ont été secoués lundi. Le Japon a mené la correction, avec l’indice Nikkei 225 chutant de 12,4 pour cent – la plus forte baisse en une journée depuis le krach de 1987. Les marchés américains ont également fortement baissé, en particulier le composite Nasdaq qui a chuté de 13 pour cent depuis son sommet le mois dernier. Les marchés européens, qui avaient accusé du retard dans la montée en flèche du marché, ont moins décliné.
Les Facteurs de cette Correction de Marché
La perception selon laquelle la Réserve fédérale américaine est en retard a été le facteur le plus important de cette correction de marché. Cela a été renforcé par des chiffres de l’emploi plus faibles que prévu le 2 août. Les créations d’emplois ont augmenté de seulement 114 000 en juillet, et le taux de chômage est passé à 4,3 pour cent contre 4,1 pour cent en juin. Avec une hausse de plus de 0,5 point de pourcentage depuis son plus bas de 3,5 pour cent en juillet 2023, les craintes d’une récession imminente ont augmenté. En conséquence, les taux d’intérêt du marché ont fortement baissé, avec des rendements des bons du Trésor américain à deux ans tombant à 3,8 pour cent, creusant ainsi l’écart avec le taux des fonds fédéraux effectif de 5,3 pour cent. De plus, le taux des fonds fédéraux est également bien au-dessus du taux de politique de 3,95 pour cent, selon la Règle de Taylor. Ces écarts semblent confirmer que la Réserve fédérale est en retard.
Les Options de la Réserve fédérale
La Réserve fédérale n’a pas de bonnes options pour avancer. Attendre jusqu’à la réunion de septembre pour commencer à réduire les taux – comme cela est sous-entendu par la réunion de juillet – pourrait risquer d’avoir des données économiques supplémentaires faibles prolongeant la vente des marchés, sapant la confiance des entreprises et des consommateurs et nuisant à l’activité économique. Mettre en œuvre une réduction des taux avant septembre pourrait envoyer le message que les choses ne vont pas bien, déclenchant de pires craintes parmi les investisseurs. Réduire de cinquante points de base – au lieu du rythme traditionnel de vingt-cinq points de base par réunion – confirmerait également que la Réserve fédérale a eu tort de retarder l’assouplissement depuis trop longtemps. Dans l’ensemble, utiliser la réunion de septembre avec plus de données pour effectuer une coupe appropriée, de cinquante points de base si nécessaire, serait l’option la moins mauvaise, minimisant le risque pour la Réserve fédérale de nourrir involontairement la panique actuelle des marchés.
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Source : www.atlanticcouncil.org